L’innovation prend toutes les formes à Besançon. Preuve en est une nouvelle fois donnée avec les lampes rondes en bois mises au point par Jean-François Desbiez-Piat, d’après un procédé unique.

Ce comptable de formation l’avoue. “Les premiers essais étaient très cabossés.” De longues heures de travail ont été nécessaires pour arriver au résultat escompté depuis chez lui, dans son atelier. “Concevoir les plans a été plutôt compliqué, mais j’aime bien ce qui est géométrique.”

Parti de l’envie de créer des lampes sphériques, il a monté en 2015 sa société Méoliz-3D et a commencé à coucher sur papier son idée. “J’ai raisonné avec la géodésie et je me suis basé sur le principe du ballon de football qui rassemble des pentagones et des hexagones soudés ensemble.”

Jean-François Desbiez a développé une technique pour former des luminaires sphériques en bois.

De l’esquisse, il est ensuite passé à la modélisation 3D, en développant une technique unique à partir de feuilles de bois. Une matière qu’il affectionne particulièrement. “Depuis tout petit, je travaille le bois. Mon père et mon grand-père fabriquaient toutes sortes de meubles.” Restait à trouver le bon compromis avec le matériau adapté, qui soit à la fois flexible sans l’être trop et qui ait en même temps une bonne résistance mécanique. “Je voulais vraiment rester dans du naturel et du vrai bois.”

Découpées au laser, les pièces qui composent ses luminaires sont visées ensemble à la main, de manière artisanale. “Ce sont des feuilles de bois contrecollées sur une feuille de bambou couleur naturelle, afin de mieux refléter la lumière et de s’adapter à toutes les pièces.” Une fois assemblées, elles forment la Lumigéode (du nom donné à sa technique). “Rien n’est cintré, tout est travaillé à plat. C’est le montage de la sphère qui donne le galbe,” précise Jean-François Desbiez.

Les feuilles de bois assemblées forment la Lumigéode

Ce passionné a naturellement fait évoluer sa gamme au fil du temps : des premiers modèles de suspensions aux lampadaires sur pied et mini-lampes de bureau, jusqu’aux lampes portatives aujourd’hui. Cette dernière solution d’éclairage sans fil et rechargeable (avec une autonomie de 5 à 30 heures selon l’intensité) n’est commercialisée que depuis cette année, mais attire déjà l’attention des restaurateurs. “J’ai de premiers contacts. Certains souhaiteraient équiper leurs terrasses.”

Jean-François Desbiez, qui en fait une activité complémentaire, fonctionne surtout pour l’instant par bouche-à-oreille et en vente directe sur les salons et via son site Internet. “Je fabrique beaucoup sur commande, car j’invite à personnaliser son luminaire.” Il propose sept sortes de bois, quatre couleurs de vis et de fils électriques. La forme particulière de ses luminaires séduit au-delà de la Franche-Comté, avec plusieurs ventes déjà réalisées dans toute la France.

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Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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