Il s'associe aux meilleurs artisans d'art pour sortir ses premiers modèles de montres
Ancien cadre dans l’horlogerie suisse, désormais ingénieur en micro-mécanique, le Bisontin confie aux meilleurs artisans d’art la fabrication de composants. La première série de ses montres XR by est lancée.
Le Bisontin Xavier Rousset est un pur produit de l’horlogerie, tombé dans la marmite dès le plus jeune âge puisque son grand-père créait en 1958 la société de cadrans Fraporlux aujourd’hui rachetée par un groupe suisse. Xavier Rousset se familiarisera donc avec la production de cadrans dans l’entreprise familiale avant de poursuivre sa carrière dans de grandes maisons horlogères suisses.
À 45 ans, il décide de faire une pause… enfin, pas vraiment puisqu’il entame à ce moment-là un cursus à l’ENSMM de Besançon qui le mènera au diplôme d’ingénieur en micro-mécanique. “C’est un peu bizarre de retourner se former avec des profs qui sont parfois plus jeunes que soi. Mais après avoir passé des années dans la production de cadrans et d’aiguilles notamment, je voulais absolument comprendre la conception et l’ingénierie d’une montre, la façon dont fonctionne un mouvement, un échappement…”
Ce passage à l’ENSMM lui a permis de mûrir le projet qu’il portait depuis une dizaine d’années : la création d’une marque de montres. Avec une démarche tout à fait originale. “L’originalité de mon projet est qu’il est conçu pour mettre en valeur le travail de la personne derrière l’objet cadran. C’est la montre en tant qu’objet d’art qui m’intéresse et au-delà, la mise en valeur de l’artiste ou de l’artisan qui conçoit les pièces. C’est la raison pour laquelle j’ai conçu une montre-écrin qui met en valeur le cadran” explique Xavier Rousset. D’où le nom de son concept : XR by…
Sa première collection avec Rose Saneuil, une artisane en marqueterie basée à Paris.
Sa première collection dont il vient de terminer la conception s’appelle XR by Rose Saneuil, du nom d’une artisane en marqueterie haut de gamme basée à Paris à qui il a confié la réalisation du cadran. Le résultat est stupéfiant. Coiffant une boîte en full saphir, le cadran aux couleurs chatoyantes représente le quetzal, l’oiseau mythique des Mayas. Pour le réaliser, Rose Saneuil a utilisé le bois, la paille, le cuir et des élytres de coléoptère qui donnent ses nuances infiniment gracieuses au cadran. Pour chacune des collaborations qu’il engagera avec des artistes et artisans, Xavier Rousset proposera des séries limitées et numérotées de 7 montres seulement. Le prix de ces exclusivités : “Entre 30 000 et 50 000 euros pièce” confie l’ingénieur. “La première commande déclenchera la fabrication. Je ne fabriquerai d’ailleurs que ce qui sera vendu” ajoute cet adepte de la tendance green qui ne prélèvera dans la nature que ce dont il aura besoin pour fabriquer ses pièces rares.
Un article du New York Times devant paraître aux alentours du 6 novembre mettra en lumière la démarche du Bisontin. Une démarche tournée vers l’excellence, l’exigence, le “cousu main” loin, bien loin des standards de l’industrie actuelle. Ses créations sont censées intéresser les amoureux des métiers d’art dans le monde entier.
Le Bisontin qui a lancé officiellement l’aventure XR by le 1er octobre (jour de la pleine lune des moissons) espère vendre sa toute première montre d’ici la fin de l’année. Pour sa collection suivante, Xavier Rousset fera appel à Sandrine Tessier, meilleure ouvrière de France dans l’art de l’émaillage. L’intégralité des composants venant du massif jurassien, toutes les montres de Xavier Rousset seront estampillées Made in Jura mountains.