À la tête du groupe MK Investment, Kévin Mougin fête ses 10 ans d’activité dans l’immobilier. Celui qui fut en son temps le plus jeune promoteur de France est aujourd’hui un acteur reconnu dans son domaine d’activité. Retour sur un parcours atypique.

Quand il s’est lancé, il y a dix ans, tout juste âgé de 20 ans, il faut reconnaître que peu de monde croyait en son projet. Kévin Mougin a gravi les marches les unes après les autres et a su montrer qu’avec de la persévérance, du travail, de la passion, on pouvait soulever des montagnes. Celles du Haut-Doubs, comme les sommets alpins où il a développé de nombreux projets.

Kevin Mougin entouré de son équipe, au siège de l’entreprise MK Investment rue de la Chaussée à Morteau : Alexia Louvet, assistante de direction, et Léa Mougin, responsable de la gestion locative du groupe.

Au départ pourtant, le jeune homme des Fins n’était pas destiné à embrasser une carrière dans l’immobilier. Il se souvient : “Je m’orientais vers un D.U.T. techniques de commercialisation. Après ce diplôme, sans savoir ce que je voulais faire, je suis parti faire l’E.C.M., une école de commerce par alternance à Besançon. Seulement, je n’arrivais pas à trouver une entreprise pour m’accueillir en alternance. C’est là que je me suis dit : et si je créais ma propre société dans laquelle je pourrais faire mon alternance ?.... C’est comme ça que j’ai créé ma première structure MK Investment en février 2014, il y a exactement dix ans” se remémore Kévin Mougin. Avec son grand-père provisoirement à la tête de la structure, il a ainsi pu se faire embaucher en apprentissage ! Le début d’une belle aventure.

En même temps qu’il terminait sa licence professionnelle à l’E.C.M., le jeune Finois réalisait sa première opération immobilière avec le programme Mortima, une quinzaine de logements au hameau de la Tanche aux Fins. Premier obstacle : le financement. “Pour démarrer, personne ne m’a fait de chèque ! sourit le promoteur. J’ai eu la chance de pouvoir compter sur mes parents pour se porter caution, c’est comme ça que j’ai pu démarrer.”

L’audace et la curiosité ont fait le reste.

Quelques mois plus tard, il a l’opportunité de mener son premier programme dans le massif alpin et pas n’importe où, à Megève, avec le projet de construction de deux chalets. Il rencontre en parallèle un partenaire financier qui accepte de l’accompagner et de le soutenir dans ces projets d’envergure. “Ce partenariat m’a permis d’être crédible auprès des banques et de gagner en autonomie.”

Une affaire en appelant une autre et la clientèle de Megève étant souvent la même que celle qui fréquente la Côte d’Azur, Kévin Mougin a ensuite l’opportunité de réaliser plusieurs opérations à Saint-Tropez : création de quelques collectifs, rénovation et construction de villas.

Tout en gardant un pied sur ses terres natales du Haut-Doubs où il a fait d’autres opérations, la dernière étant en cours de construction rue de l’Helvétie, avec le programme Majorelle (une quinzaine de logements). “Je garde une attache particulière pour le Val de Morteau où j’ai d’autres projets en cours” note le jeune promoteur qui, fort de sa notoriété grandissante dans le sud de la France, a développé également une autre activité à Monaco, dans le marché du luxe cette fois. “On a créé là-bas une structure indépendante qui gère principalement des projets immobiliers, mais pas que. Je réalise pour des clients des préconisations pour des investissements dans l’hôtellerie et la restauration” confie le professionnel qui mène en parallèle une stratégie d’acquisition d’hôtels et de restaurants dans l’arc alpin. “Mais notre cœur d’activité reste la promotion immobilière” ajoute le jeune trentenaire qui a installé ses bureaux récemment à Morteau, rue de la Chaussée, entouré de ses collaborateurs. “Nous sommes trois, je ne souhaite pas qu’on grossisse plus, je souhaite conserver cette structure familiale. Nous voulons rester des artisans de la promotion immobilière” dit-il.

Dans le secteur de Morteau, Kévin Mougin poursuit donc ses projets. Il prépare la réhabilitation de l’ancien laboratoire Nattero qu’il a racheté pour y aménager des logements qu’il commercialisera sous forme de surfaces brutes à moins de 2 000 euros le mètre carré. “Et nous lancerons d’autres projets dans le secteur dans les mois à venir. Entre le Haut-Doubs, les Alpes et le Sud, nous essayons de mener quatre à six dossiers par an.”

En dix ans, Kevin Mougin s’est fait une place et un nom dans le monde de la promotion immobilière. Et l’aventure est loin d’être terminée...