Un conseil municipal à effectifs réduits avec l'économie et la sécurité en débat.
La maire de Besançon annonce une série de nouvelles mesures pour les commerçants. L'opposition estime que c'est encore trop timide et réclame aussi de vraies mesures pour renforcer la sécurité.
Après l'hommage à Samuel Paty et à toutes les victimes récentes de la barbarie, les sujets d'actualité sont rapidement arrivés sur la table du conseil municipal qui se réunit ce soir en mode Covid, c'est-à-dire à effectif d'élus réduit de moitié.
D'abord la crise économique qui accompagne la crise sanitaire. Sur ce point, la maire Anne Vignot annonce le vote prochain d'une "nouvelle enveloppe de 500 000 euros pour soutenir l'économie et le commerce de cette ville" dit-elle. La majorité a également proposé de voter "l'exonération totale des droits de terrasses et ce, pour toute l'année 2020, et pour tous les cafés et restaurants de la ville." Autre annonce : "De nouvelles exonérations de loyers pour les associations et les commerçants non sédentaires, ainsi qu'un fonds de soutien aux associations sportives." Les associations à vocation sociale et notamment celles qui œuvrent dans la distribution alimentaire, se verront aider grâce à une nouvelle enveloppe de 50 000 euros, via le CCAS. Par ailleurs, le plateforme d'entraide citoyenne de la Ville de Besançon a été réactivée : besancon.soyons-solidaires.fr
"Ne fuyez plus vos responsabilités sur la sécurité. Le contexte vous impose de ne plus tergiverser" dit Ludovic Fagaut.
Sur le plan sanitaire, Anne Vignot confirme que le centre de dépistage du Covid de la rue Mouras sera bientôt remplacé - "d'ici une dizaine de jours" -, par un nouveau centre mieux adapté aux besoins rue des Causses à Planoise.
Après avoir regretté que la question de la gratuité du stationnement n'ait pas été abordée, l'opposition a rapidement embrayé sur la sécurité dans ce contexte pesant. "Ne fuyez plus vos responsabilités sur ce sujet. Le contexte vous impose de ne plus tergiverser : quand allez-vous redéployer la vidéo-protection, quel mode d'action prévoyez-vous si un policier municipal se trouve sur les lieux d'une attaque terroriste ?" interroge le LR Ludovic Fagaut.
Laurent Croizier (MoDem-LREM) enchaîne en citant les faits de braquage récents rue Morand notamment et ce sentiment d'insécurité qui s'enracine. "Je voyais l'autre jour, à côté d'enfants qui jouaient là, des dealers qui vendaient des barrettes de résine de cannabis à 150 m du commissariat de Planoise !" L'élu centriste demande à la maire d'organiser un référendum sur l'armement de la Police municipale. La maire botte en touche. S'en sont suivis les points à l'ordre du jour.