Alexandra Andersson, étudiante en commerce, est à l'Université de Moscou depuis janvier
La Bisontine vit dans une des rares villes russes à être confinée et où les allées et venues sont contrôlées. Elle partage un appartement avec une colocataire qui ne parle pas un mot de français. De quoi parfaire son russe...
Après avoir fait toute sa scolarité au lycée Pasteur de Besançon et obtenu un Bac ES avec mention très bien en 2018 avec options anglais et russe, la Bisontine Alexandra Andersson a suivi deux ans de prépa au lycée Janson de Sailly à Paris. "J'ai loupé de peu l'entrée à HEC à Paris mais je suis contente parce que j'ai intégré la Toulouse Business School (TBS) qui est classée dans le Top 10 des Business Schools en France et dans le Top 100 sur le plan mondial" dit-elle.
Dans le cadre de son cursus scolaire, elle a d'abord fait un stage de 3 mois à la Chambre de Commerce et de l'Industrie française à Moscou. Actuellement, grâce aux échanges entre universités, "j'ai intégré depuis début janvier pour six mois la fameuse Université Lomossov, Moscou Goverment University. Comme j'ai choisi les horaires du soir, je peux travailler en journée, ce que je fais pour une entreprise française, Écritel, qui est spécialisée dans l'hébergement intégré et le e-commerce avec 30 ans d'expérience à l'international (antipiratage, cloud….)" détaille l'étudiante bisontine.
Alexandra est rémunérée, ce qui l'aide à vivre et à payer sa colocation avec une autre étudiante russe. "Je recevais 600 euros au départ mais comme le rouble a baissé, je n'ai plus que l'équivalent de 400 euros environ. Maintenant, le confinement m'oblige à rester dans mon appartement avec ma colocataire qui ne parle pas français et donc d'améliorer encore plus ma pratique du russe que je parle déjà couramment." Concernant ses études, la jeune fille bénéficie de cours et des contrôles via Internet et pour son entreprise, elle s'est mise au télétravail.
La ville de Moscou est confinée depuis le 30 mars . "C'est une des rares villes à être confinée en Russie." Dans la capitale russe, le port du masque est conseillé et la plupart des gens en portent. "Pour faire des courses, je dois aller au magasin le plus proche. Mais j'ai le droit d'entrer et de sortir de Moscou pour aller à la campagne le week-end, ce que je fait avec des amis français et russes mais il n'est pas facile de rentrer et il faut justifier que nous habitions bien Moscou" ajoute la jeune fille.
En revanche, les gens de l'extérieur ne peuvent plus entrer dans Moscou. Il leut faut un laissez-passer. La capitale russe devait être déconfiné le 30 avril, "mais le confinement est prolongé jusqu'au 12 mai" précise Alexandra qui termine ses cours fin juin et devait rentrer en France début juillet.
Compte tenu de la situation actuelle, sans avion, sa mère se demande pourtant comment sa fille va pouvoir rentrer et fera sans doute appel à l'ambassade de France à Moscou. Sauf si Écritel embauche Alexandra Andresson à Moscou en attendant qu'elle puisse rentrer à Besançon...