Loin de la tourmente parisienne des Républicains, la députée du Haut-Doubs a entamé une campagne éclair sur le terrain avec un credo : ne pas se départir de sa ligne. Elle aura 5 concurrents face à elle.

"Une voix forte pour défendre nos valeurs". Tout est dit dans le slogan que s’est choisi la députée Annie Genevard qui brigue un quatrième mandat après un troisième écourté par la dissolution. "Après douze ans de présence à l’Assemblée nationale, je pense que ma voix est respectée. Depuis douze ans, je travaille beaucoup, à l’Assemblée comme sur le terrain. C’est le fondement de ma légitimité", estime l’ancienne maire de Morteau en présentant sa candidature.

La députée du Haut-Doubs a lancé sa campagne le 14 juin. Parmi ses soutiens (sur la droite), le maire de Morteau Cédric Bôle en tant que directeur de campagne.

Quant à ses valeurs, elle dit les puiser "dans une droite ferme, humaniste et constante dans ses convictions." Une droite républicaine qu’elle ne peut pas se résoudre à voir disparaître suite au psychodrame qui secoue Les Républicains depuis plusieurs semaines. "La droite a encore toute sa place, nous devons travailler à la reconstruire. Une démocratie accomplie ne peut se satisfaire de deux extrêmes. Je vais mettre toute mon énergie pour reconstituer après ces législatives un espace politique crédible et solide pour l’après-Macron."

Pour ces législatives anticipées, Annie Genevard aura à en découdre avec 5 autres candidats. Le Front Populaire sera représenté par Matthieu Cassez. Issu de la France Insoumise, le Haut-Doubiste sera épaulé par Pascale Morer, une militante écologiste du secteur de Valdahon. Le Rassemblement national, autre menace sérieuse pour Annie Genevard sera représenté par Florianne Jeandenand, une fonctionnaire de police résidant dans le secteur d’Amancey. Ces deux candidats aux extrêmes seront les principaux concurrents à la réélection d’Annie Genevard.

Trois autres candidats complètent le tableau. Lucas Boillot, responsable de la communication des jeunes macronistes de Bourgogne-Franche-Comté, défendra les couleurs de la majorité présidentielle. Ce jeune étudiant à Sciences Po Aix-en-Provence a rejoint il y a quelques mois le cabinet de la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes en tant que stagiaire. Sonya Morrison défendra comme en 2022 les couleurs de Lutte Ouvrière, le parti de Nathalie Arthaud.

Enfin, le jeune Mortuacien Nolann Laurent, à 18 ans, se jette dans sa première bataille électorale. Étudiant impliqué chez les pompiers et les anciens combattants, il compte sur cette campagne législative pour se faire la main en politique. Il a même créé son propre mouvement baptisé Génération démocratique et républicaine. Verdict final le dimanche 7 juillet au soir.


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