Le centre d’information et de recrutement des forces armées (Cirfa) a rouvert un accueil physique à Besançon pour recevoir des jeunes qui ont l’envie de s’engager dans une des trois armées (Terre, Air et Marine). Des permanences ont également lieu à Morteau, Maîche et Valdahon. L’occasion de casser les stéréotypes et l’image d’Épinal qui collent à l’armée.
Depuis le début de l’année, le centre d’information et de recrutement des forces armées propose un accueil physique rue Bersot à Besançon aux jeunes souhaitant s’engager dans l’armée ou à la recherche d’informations.
Mais les militaires tiennent également des permanences mensuelles sur le territoire, notamment à Morteau, Maîche et Valdahon. Les trois armées ont toujours un fort besoin de recrutement : 16 000 postes au niveau national pour l’armée de Terre, 4 000 personnes par an pour l’armée de l’Air, 4 200 pour la Marine. Pour ces deux dernières armées, cet objectif de recrutement a été atteint. Sur la Franche-Comté, le major Sébastien Obser, chef du bureau air du Cirfa a procédé à 54 signatures, ce « qui est très bien. » La capitaine Alice Chagneau, chef du Cirfa pour l’armée de Terre, a, quant à elle, recruté entre 200 et 250 personnes, un beau chiffre également.
Le Cirfa accueille les jeunes entre 17 et 30 ans* (32 ans pour l’armée de terre, 27 ans pour devenir pilote), avec ou sans diplôme. Une limite d’âge repoussée pour intégrer des personnes en reconversion professionnelle. Après un premier rendez-vous d’information, des épreuves de sélection ont lieu (aptitudes physiques, médicales et psychotechniques). Puis le jeune passe un entretien de sélection propre à chaque armée. Cirfa interarmées depuis 2009, la structure offre la possibilité de passer trois entretiens pour chaque spécialité. Le choix final d’intégrer l’Air, la Terre ou la Marine lui appartient.
Le capitaine Alice Chagneau, le major Sébastien Obser et le premier-maître Joël Échenoz pour la Marine veulent aussi casser les stéréotypes qui collent à l’armée. « On peut concilier vie professionnelle et vie personnelle, » souligne la capitaine Chagneau. L’armée de Terre compte 117 spécialités, le métier de militaire de rang en est seulement une. L’armée de Terre compte 16 grands domaines et 500 métiers. De la même manière, l’armée de l’Air ne recrute pas que des pilotes. « Le militaire défend l’outil de travail qui est la base aérienne. Si la base ne fonctionne pas, l’avion ne décolle pas », explique le major Obser. Une cinquantaine de métiers dans 14 grands domaines composent cette armée, qui est la plus féminisée. « 25 % des effectifs sont des femmes », se félicite le major. L’effectif féminin est de 20 % dans la Marine, et 11 % dans l’armée de Terre.
La Marine forme à 80 métiers. « Nous recrutons pour alimenter des écoles, on va former les jeunes. Il y a l’école des mousses à partir de la 3ème, l’école des matelots, de la 3ème jusqu’au Bac, puis l’école de maistrance pour les sous-officiers pour un Bac + 2 », souligne le premier-maître Échenoz.
Si toutes les recrues suivent une formation militaire élémentaire (anciennement les classes), la formation occupe 20 % du temps dans la carrière, ce qui offre la possibilité de changer de métier au sein de l’armée.

Enfin, si autrefois l’argument des contrats longs faisait mouche et l’objectif était de devenir le plus rapidement possible militaire de carrière, ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui. « Les contrats sont de 5 ans en moyenne, ils peuvent être de 9 ans ou plus courts, 3 ans voire un an pour des cas particuliers. 70 % des militaires sont en C.D.D. longs », illustre la capitaine Chagneau. Une manière de s’adapter à la génération zapping, où l’engagement peut être un frein. Pour convaincre les jeunes de s’engager, le major Obser use de cette formule : « Il s’agit d’exercer un métier ordinaire dans un cadre extraordinaire. L’Armée est un escalier social, pas un ascenseur car il faut faire des efforts. Mais un non-diplômé peut gravir les échelons pour finir officier. »
L’Air, la Terre, la Marine… Les trois armées veulent attiser le quatrième élément : le feu de l’engagement chez les jeunes.
*ll faut également être de nationalité française, avoir effectué sa journée défense et citoyenneté et avoir un casier judiciaire vierge.
- L’accueil du Cirfa à Besançon est ouvert du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 heures et de 13 heures à 17 h 30.
- Permanence à Morteau, le 4ème mercredi du mois sur rendez-vous de 9 heures à 17 h 30
- Permanence à Maîche, le 2ème mercredi du mois sur rendez-vous de 9 heures à 12 heures
- Permanence à Valdahon le 2ème mercredi du mois sur rendez-vous de 14 heures à 17 h 30