Dans le Haut-Doubs frontalier, il devient de plus en plus difficile de concilier la pression foncière et la demande toujours plus importante de logements, avec l’harmonie architecturale des petites communes et des centres-bourgs. Le quartier de l’ancienne gare du Russey est actuellement concerné par la construction d’immeubles à vocation locative, édifiés par un particulier originaire de la commune, mais résidant à Paris, qui n’est pas du tout du goût des riverains établis là depuis longtemps. Le Russéen Christian Krawiec s’étonne de voir “deux gigantesques constructions en agglos édifiées juste en limite des rues Henri Larue et de l’impasse de la rue de la Couronne, défigurant le quartier. Même le bâtiment qui rappelle l’ancienne gare du légendaire tacot est caché, occulté par cette haute construction totalement inadaptée au secteur” estime le riverain. Au-delà de l’aspect esthétique qu’il conteste, c’est aussi pour lui une question de sécurité. “Pour l’impasse de la Couronne, avec une même entrée et sortie directe à angle droit sur la rue Henri Larue, cette sortie sans visibilité devient accidentogène à cause de ces constructions.” Hélas pour les riverains mécontents, ce genre de construction est conforme au P.L.U. de la commune. “Les élus disent qu’ils ne peuvent pas s’opposer à ce genre de projet. Nous en voulons aux architectes qui conçoivent ce genre de constructions totalement inadaptées à vos villages où il faut arrêter de faire n’importe quoi !” poursuit le riverain désabusé.