Installé en Lorraine depuis cinq ans, ce Mortuacien qui a défendu les couleurs du Canoë-Kayak de Villers-le-Lac continue à pagayer en Nationale 1 pour le club de Nancy-Tomblaine tout en poursuivant des études techniques sur la conception de produits sportifs en aviron.
Il n’a pas prévu pour l’instant de revenir vivre un jour à Morteau où il a encore toute sa famille et quelques amis. Au-delà des perspectives professionnelles qui s’offrent à lui chez son employeur actuel, Benjamin Dodane, 25 ans, a surtout trouvé à Nancy un environnement sportif propice à la pratique du kayak de slalom. “C’est mon père Roland Dodane qui m’a fait découvrir le kayak”, explique celui qui avait 12 ans quand il a pris sa première licence au club de Villers-le-Lac. D’abord de façon ludique avant de s’investir plus sérieusement dans l’entraînement à partir de 17 ans et de gravir rapidement les échelons pour disputer fin 2021 des compétitions en Nationale 1. Entre-temps, le jeune kayakiste, Bac en poche, passe un B.T.S. de micromécanique au lycée de Morteau puis part à Nancy en 2018 compléter sa formation en préparant une licence d’ingénierie.
Plus que jamais motivé par la compétition en kayak, il prend sa licence au Canoë-Kayak club de Nancy-Tomblaine qui bénéficie d’un accès au stade d’eau vive du Bras vert, le seul en France à figurer en Nationale 1 en slalom et en course en ligne. Un vrai régal qui finit par convaincre Benjamin Dodane de se convertir à l’enseignement du canoë-kayak. Il suit alors deux formations sportives en canoë-kayak et travaille comme animateur-entraîneur au club nancéien jusqu’en août dernier. Cette belle expérience lui permet de voir d’autres facettes de la discipline. Pour autant, le technicien qui sommeille en lui est toujours là. Par le biais de connaissances, il prépare depuis la rentrée une nouvelle licence professionnelle en conception-design et fabrication additive. “Pour faire simple, c’est dans le domaine de l’impression 3D”, résume Benjamin Dodane qui suit cette formation par alternance dans une start-up qui conçoit des produits sportifs axés principalement dans le domaine de l’aviron. “L’entreprise est spécialisée sur les poignées et je travaille personnellement sur le développement d’un manche de rameur d’intérieur”, précise le jeune technicien qui pourrait peut-être se faire embaucher par son employeur à l’issue de son alternance en juin. De quoi conforter son projet de vie dans la région de Nancy où il a semble-t-il trouvé un équilibre de vie. Dès qu’il en a l’opportunité, il file au stade d’eau vive où il s’entraîne plusieurs fois par semaine. Intense, mais nécessaire pour rester compétitif en Nationale 1. “J’apprécie de garder le contact avec les sports aquatiques même si cela reste un plaisir, une passion”, poursuit cet amateur multisport de plein air : vélo, V.T.T., escalade. Mens sana in corpore sano…