La Ville souhaite revoir ce qu’elle appelle la “logistique urbaine”, c’est-à-dire le trafic des camions de livraisons au centre-ville. Une concertation avec les commerçants est en cours
Ils sont évidemment nécessaires pour faire tourner l’économie locale, mais si leur nombre pouvait diminuer, ce serait une bonne nouvelle du point de vue du trafic routier d’une part, des émissions de gaz d’autre part. La Ville de Besançon a lancé un plan pour améliorer la logistique urbaine, c’est-à-dire la manière d’assurer la livraison de leurs marchandises aux centaines de commerçants installés en ville. Elle a missionné pour cela le cabinet Logistic Low Carbon, acteur du programme intitulé Interlud +, qui vise à accroître le déploiement des chartes “L.U.D.”, un outil structurant pour accompagner la mutation des activités de logistique dans les villes.
“Il y a sans doute des efforts à faire pour limiter le nombre de véhicules en livraison dans le centre-ville” estime l’élue Marie Zéhaf, chargée des transports. Les premières idées émises par le groupe de réflexion lancée par la mairie concerneraient la création à l’extérieur de la ville d’une plateforme logistique commune de laquelle pourraient partir des camions qui livreraient plusieurs commerçants du centre dans un seul trajet.
“L’idée est à creuser,” admet Adrien Pourcelot, le directeur de l’Union des commerçants de Besançon. “Mais entre le moment où le colis arrive sur la plateforme et repart vers le centre-ville dans un véhicule plus petit, en cas de changement de transporteur, il faudra régler la question de la responsabilité du colis. Ce sont pleins de détails encore à affiner qui méritent des clarifications.” L’autre crainte principale des commerçants est de devoir payer leurs livraisons plus cher.
Pour la ville, c’est la question de la livraison de ce qu’on appelle “le dernier kilomètre” qui est à organiser. “Ce pourrait être au moyen de vélos-cargos, ou de véhicules électriques qui feraient un maillage plus fin du centre-ville” note la Ville. La question des horaires de livraison est également sur la table dans cette phase de réflexion.
À l’issue de cette phase de discussions, une charte d’engagement pour la logistique urbaine doit être signée le 25 juin entre les acteurs concernés, commerçants et transporteurs. La Ville espère “qu’un maximum d’acteurs concernés s’engagent dans cette charte.”.