En quelques années, le téléphérique urbain est devenu une alternative de mobilité pour plusieurs villes et métropoles françaises. Brest, Toulouse, bientôt Créteil, Saint-Denis de La Réunion, Ajaccio… Et si Besançon relançait la réflexion ?
Le projet initial d'Alexandra Cordier
Cette solution était un des axes forts d’une des candidates aux dernières élections municipales en 2020, Alexandra Cordier (soutenue alors par Jean-Louis Fousseret). Sa liste défendait l’idée d’un transport par câble qui relierait le pôle Chamars à La Vèze, avec une station intermédiaire à l’arrière de la Citadelle. Trois ans plus tard, la candidate malheureuse croit plus que jamais à la pertinence de cette solution. “Besançon, avec cette colline à franchir, se prête très bien à cette solution. La mobilité de demain passera forcément par le ciel” estime aujourd’hui encore Alexandra Cordier dont le projet de l’époque avait été chiffré à 50 millions d’euros pour un parcours d’environ 3,5 km. Pour elle, cette solution répondrait aux trois enjeux actuels de la ville : “La résorption des embouteillages, l’accès à la Citadelle qui reste toujours un casse-tête, et cette alternative aurait en plus une vocation touristique en faisant le lien entre la ville et son environnement. Je suis certaine que cette solution reviendra un jour” prédit l’ex-candidate.
La position de Grand Besançon Métropole
Du côté de la majorité à Grand Besançon Métropole, on n’élude pas la question. Mais selon Marie Zéhaf, l’élue communautaire en charge des transports publics, “ce n’est pas encore prévu dans le cahier des charges de la future délégation de service public qui démarrera après le 31 décembre 2024. Nous avons d’autres priorités pour l’instant” dit-elle. Kéolis, l’actuel délégataire du transport public dans l’agglomération, n’évacue pas complètement l’hypothèse, estimant juste qu’à un peu moins de deux ans du renouvellement de la délégation de service public, “c’est encore un peu prématuré de s’avancer sur ce sujet” note la direction bisontine.
G.B.M. a d’autres priorités qu’un transport par câble. Notamment “la création d’une quatrième station de tram à hauteur de la Grette pour pouvoir multiplier la cadence des trams ainsi que le nombre de dessertes de la gare” précise Marie Zéhaf. G.B.M. investira également dans des nouvelles rames de tramway ainsi que, dès cette année, dans l’acquisition de deux nouveaux bus 100 % électriques. La modernisation des 16 gares S.N.C.F. sur le territoire de G.B.M. est également à l’ordre du jour de la prochaine D.S.P. (bientôt celle de Saône sera concernée). La question d’un transport par câble “ne se fera en tout cas pas dans ce mandat-là” confirme Marie Zéhaf.
L'avis de l'opposition
Du côté de l’opposition bisontine, on estime aujourd’hui que la question du téléphérique urbain mérite toute l’attention. “Aujourd’hui, le transport aérien par câble est à penser. Il nous faut réfléchir à cette possibilité au regard de ce qui se fait déjà ailleurs dans d’autres villes... et notre projet Port-Citadelle était les prémices à cela” estime Ludovic Fagaut au nom du groupe d’opposition Besançon Maintenant. Nul doute que le sujet reviendra sur le tapis à l’approche des prochaines élections municipales et communautaires de mars 2026.
Une solution qui pourrait refaire surface
La question d’un transport par câble “ne se fera en tout cas pas dans ce mandat-là” confirme Marie Zéhaf. Du côté de l’opposition bisontine, on estime aujourd’hui que la question du téléphérique urbain mérite toute l’attention. “Aujourd’hui, le transport aérien par câble est à penser. Il nous faut réfléchir à cette possibilité au regard de ce qui se fait déjà ailleurs dans d’autres villes... et notre projet Port-Citadelle était les prémices à cela” estime Ludovic Fagaut au nom du groupe d’opposition Besançon Maintenant. Nul doute que le sujet reviendra sur le tapis à l’approche des prochaines élections municipales et communautaires de mars 2026.