Créé en 2019 par Alexandre Chouffe, ancien cycliste professionnel, cet espace est dédié à l’amélioration des performances sportives, mais aussi à l’activité physique et à ses bienfaits. Derrière ses murs se côtoient la jeune pépite de la Groupama-F.D.J. et le Monsieur et Madame Tout-le-monde.
Le bureau d’Alexandre Chouffe est le théâtre d’un ballet incessant de personnes : les coachs, cyclistes en demande de conseils et même Fabien Doubey, le coureur de la TotalÉnergies, qui a besoin d’un chargeur de téléphone, s’arrêtent pour taper la causette avec le P.D.G. du C.O.P.S., le Complexe d’Optimisation de la Performance Sportive, un bâtiment de 2 500 m² aménagé pour l’activité physique en plein cœur de la zone d’activité des Montarmots, à Besançon.
Ce bâtiment récent, achevé en 2019, témoigne de la reconversion réussie de son propriétaire : Alexandre Chouffe était cycliste professionnel avant de se lancer dans le fitness. “J’ai participé au cours de ma brève carrière à de très belles courses, notamment Paris-Roubaix. En 2003, après un accident avec une voiture, j’ai décidé d’arrêter le vélo, souffle le natif de Besançon. Par la suite, il a fallu que je me réinvente un parcours. J’ai travaillé un peu dans l’immobilier, puis j’ai ouvert une salle de sport chemin des Planches, en 2013. Pour autant, j’ai conservé des liens avec des personnes rencontrées lorsque j’étais cycliste. C’est ainsi que j’ai repris contact avec Frédéric Grappe, le directeur du pôle performance à la Groupama-F.D.J. qui m’a entraîné au début des années 2000. Je lui ai fait part de mon projet de bâtir un complexe sportif innovant, un lieu dans lequel Monsieur et Madame Tout-le-monde peuvent profiter des mêmes installations que les sportifs d’élite. C’est comme ça que le C.O.P.S. est né.”
Accompagné de Frédéric Grappe et soutenu par Marc Madiot, le manager de la Groupama-F.D.J., Alexandre Chouffe a développé un complexe “sans équivalent en Europe”, dédié à l’amélioration des performances des cyclistes et à la recherche. Un tiers du C.O.P.S. est occupé par la formation marquée du sceau de la Française des Jeux. L’équipe World Tour et la Conti et l’équipe réserve, constituée de jeunes coureurs, bénéficient de logements, d’un pôle performance ou encore d’un centre médical. Selon le directeur du C.O.P.S., ce lieu est “l’antichambre des grands tours”, l’endroit par lequel sont passés des coureurs tels que Fabien Doubey ou Romain Grégoire.
On l’a compris, cette salle de sport pas comme les autres, labellisée Grand I.N.S.E.P., est un environnement propice pour les athlètes de haut niveau, qui peuvent profiter d’un vaste choix de machines guidées et des conseils avisés d’entraîneurs chevronnés. “Au total, nous sommes une équipe d’une quinzaine de coachs avec des compétences très différentes. Par exemple, je suis secondé par Roumain Bouzigon qui est docteur en science du sport. Avec cette panoplie de savoirs, nous donnons le meilleur de nous-mêmes pour aider les sportifs à atteindre leurs objectifs, quelle que soit leur discipline”, insiste Alexandre Chouffe. Il y a beaucoup d’athlètes, performant surtout à Besançon, qui se pressent aux portes du C.O.P.S. : “Le G.B.D.H., l’E.S.B.-F. le Besac… Tous ces clubs ont pris des abonnements ici pour leurs joueurs. On entraîne également des trekistes, des traileurs, comme Sangé Sherpa, et même des athlètes et para-athlètes qui participent aux J.O. On essaye de personnaliser les séances, toujours dans l’optique de la performance.”
Le souci du détail, cette envie de permettre à ces hommes et femmes de décrocher des médailles, est omniprésent dans ce complexe sportif bisontin. Son P.D.G. en veut pour preuve les systèmes de cryothérapie et d’oxygénothérapie hyperbare installés pour optimiser la récupération des athlètes. “L’oxygénothérapie hyperbare consiste à placer une personne dans un caisson et à lui apporter de l’oxygène très concentré. Ensuite, on augmente la pression à l’intérieur du caisson, permettant au patient de se focaliser sur la récupération, d’oublier ses douleurs… Actuellement, nous menons des études avec l’Université de Franche-Comté pour connaître les réels bénéfices de ce traitement médical”, explique Alexandre Chouffe, qui précise que les deux traitements “ne sont pas réservés qu’aux sportifs de haut niveau.” Les simples usagers de la salle de sport peuvent les utiliser, comme ils ont le droit de soulever des poids. En cela réside la différence avec les grandes chaînes de fitness. “Ici, on s’occupe des gens, pas comme la plupart des salles de sport privées, résume le patron du C.O.P.S. Nous sommes labellisés Maison Sport-Santé, ce qui veut dire que nous accompagnons les personnes désirant reprendre une activité sportive. Notre but est de rendre le sport-santé abordable (29 euros par mois pour les étudiants) et sécurisé, avec un accompagnement de tous les instants. Ce qui m’énerve dans les salles de fitness, ce sont les dégradations et les personnes qui veulent porter plus lourd que le voisin pour impressionner.”
Pour Alexandre Chouffe, la présence d’un tel centre sportif à Besançon est une aubaine : “C’est une chance de l’avoir sur notre territoire. Il faut montrer que nous avons les infrastructures pour accueillir les sportifs amateurs et professionnels. Besançon doit s’imposer comme une ville sportive.”