Des ateliers d'écriture pour des personnes en insertion

Dix personnes travaillant dans des structures d’insertion à Besançon ont pu, grâce à l’association Porte-Voix, participer à des ateliers d’écriture et de théâtre. Les textes ont été narrés devant un public. De quoi leur donner confiance.

La troupe est composée de dix personnes en insertion.

Ils s’appellent Sylvie, Rabina, Afnan, Névilla, Mickaël, Alexandra, Cécile, David et Valérie. Tous ont un parcours de vie différent. Tous ont un parcours professionnel différent. Ils travaillent en structure d’insertion comme les Jardins de Cocagne, la Brasserie de l’Espace à Planoise, la Blanchisserie du refuge. Tous se sont rejoints et retrouvés sur la scène du Scènacle, rue de la Vieille-Monnaie à Besançon, pour participer à un atelier d’écriture et de théâtre à destination des personnes en parcours d’insertion. “Lorsque nous avons initié ce projet avec José Shungu en 2017, nous avons tout de suite vu les effets positifs : le mieux-être, prendre la parole en public, valoriser le parcours de ces personnes qui sont en insertion dont certaines peinent à se regarder dans la glace. Sur les précédentes formations, neuf personnes ont ensuite trouvé un emploi” témoigne Émilie Bouglé, présidente de l’association Porte-Voix qui a bénéficié de l’aide de “Prestation certification” pour financer cet accompagnement à dix personnes.
Durant quatre mois, ces Bisontins ont été accompagnés par José Shungu pour travailler des textes sur un thème choisi, le tout mis en scène par Quentin Juy. Chacun des participants a écrit sur un sujet qui lui tenait à cœur. David, des Jardins de Cocagne, dans un magnifique texte, s’est confié sur la maltraitance vécue lorsqu’il était jeune. Sylvie, qui a perdu un membre de sa famille d’une embolie pulmonaire, a parlé de la maladie qui balaie tout sur son passage, Alexandra d’évoquer son amour passionnel pour la Guadeloupe où elle a rencontré l’amour, brisé depuis. Afnan, Palestinienne, d’écrire sur la guerre, David sur lecombat des Gilets jaunes. “Ce fut pour moi une échappatoire” avoue Alexandra, de l’équipe “fruits” des Jardins de Cocagne.

Émilie Bouglé, présidente de l’association Porte-Voix, et José Shungu.

Tous ont fait preuve de courage pour prendre la parole et investir la scène devant une quarantaine de spectateurs. L’association Porte-Voix portée par Émilie Bouglé, Clémence Noirot, François Capelli et Maud Resillot, a réussi sa mission.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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