La clinique Saint-Pierre à Pontarlier également concernée
Le groupe lyonnais C2S, propriétaire de 16 cliniques dans l'Est de la France dont la Polyclinique de Franche-Comté à Besançon, entame des négociations pour acheter les cliniques Saint-Vincent (Besançon) et Saint-Pierre (Pontarlier). Dans le monde de la santé, c'est un bouleversement annoncé.
"Concurrentes" jusque-là, la clinique Saint-Vincent à Besançon et la Polyclinique de Franche-Comté (PFC) pourraient à terme se regrouper en une seule et même entité. Dire qu'elle ne feront plus qu'une, c'est une autre affaire. Une procédure de "négociation exclusive" est en cours entre le groupe Ramsay qui détient depuis 2018 Saint-Vincent et Saint-Pierre à Pontarlier (ex-Capio) avec le groupe C2S qui a racheté la PFC à la Mutualité française en mars dernier, rachat repoussé à octobre 2020 en raison du Covid-19.
Le groupe C2S est une entité française basée dans la région lyonnaise qui détient 16 cliniques en Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté (https://www.groupec2s.fr/).
Pourquoi Ramsay souhaite-il se séparer des cliniques Saint-Vincent et Saint-Pierre, information annoncée en juillet lors d'un comité social et économique d'établissement ? "Ramsay est un groupe qui a fait de nombreuses acquisitions au plan européen. C'est logique qu'il restructure ses activités par rapport à des pôles de compétences pour posséder à terme des plateaux techniques performants" indique une source proche du dossier.
La question est de savoir si regroupement occasionnera - à terme - des réorganisations dans les services, c'est-à-dire des postes en moins ? Pour l'instant, personne ne peut répondre à cette question. La PFC et Saint-Vincent interviennent sur des champs de compétences équivalents comme l'urologie, la chirurgie plastique, orthopédique, bariatrique, l'oncologie... A l'inverse, la PFC est la seule à disposer d'une maternité, réalisant 1 200 accouchements par an.
Cette "négociation exclusive" entre les deux groupes met dans la balance la clinique Saint-Pierre (Pontarlier) mais aussi la polyclinique Drevon à Dijon, que C2S céderait à Ramsay... Un jeu de chaises musicales qui échappe aux patients autant qu'aux équipes médicales.