L’ancienne école de la Pelouse, située à côté du Casino de Saint-Ferjeux, laissera bientôt place au premier projet d’habitat participatif d’envergure à Besançon. Avec une douzaine de logements conçus sur un mode collaboratif.

Un projet d’habitat participatif au cœur de Saint-Ferjeux
L'ensemble sera construit à la place de l'ancienne école de la Pelouse dont la démolition est programmée.

Choisir la taille de son logement, le nombre de pièces, mais aussi en lien avec ses futurs voisins, la création d’une salle de détente commune, d’un jardin partagé ou encore d’un atelier de bricolage. Une opération d’une douzaine de logements conçus par et pour ses futurs habitants a été lancée à Besançon, au cœur du quartier Saint-Ferjeux. “L’habitat participatif permet de concevoir son logement avant sa construction. Les habitants engagés dans un projet d’habitat participatif interviennent dès les premières phases du projet afin de concevoir avec les architectes et la maîtrise d’ouvrage leur futur logement mais aussi les espaces et services mutualisés qu’ils partageront avec les autres habitants (pièce commune, buanderie, jardin potager, etc.)” détaille Cyrille Poy, responsable de la société LesCityZens, qui vient en appui de la Ville de Besançon et de la société Néolia dans la conception de ce projet.
La Ville de Besançon a été à l’initiative de cette opération expérimentale intégrant du logement choisi conçu sur un mode collaboratif. Un appel à projet innovant a été lancé en 2019 et remporté par le groupement composé du promoteur Néolia, de l’agence d’architecture K&+ architecture globale et de LesCityZens, l’agence spécialisée dans l’accompagnement de projets participatifs.
Ce programme est ainsi, avec une douzaine de logements prévus, “le premier projet d’habitat participatif d’envergure” réalisé sur Besançon. Il s’inscrit dans un programme plus large comprenant également 18 logements locatifs sociaux et 6 maisons en bande en accession à la propriété. Ces trois programmes seront reliés par un jardin en cœur d’îlot.

Cyrille Poy et Laura Morvan de la société LesCityZens, spécialisée dans la fabrique urbaine collaborative
Cyrille Poy et Laura Morvan de la société LesCityZens, spécialisée dans la fabrique urbaine collaborative


Côté tarif, le projet d’habitat participatif se veut très accessible : 2 750 euros le mètre carré, notamment grâce à une marge réduite au bénéfice du promoteur Néolia. “L’accès sera soumis à conditions de ressources, mais 80 à 90 % de la population seront éligibles” assure Cyrille Poy.
Le concept d’habitat participatif n’est pourtant pas récent. Il est né dans l’entre-deux-guerres à l’initiative de Georges Knapp qui avait créé ses fameux “cottages sociaux”. Ce mouvement s’est poursuivi après guerre un peu partout en France avec les quartiers “castors” où les habitants ont construit eux-mêmes leur logement. Tombé en désuétude, ce concept revient au goût du jour, porté par la récente loi A.L.U.R. qui les encourage.
Les premiers coups de pioche devraient intervenir l’an prochain pour une livraison du programme attendue “au second semestre 2023.”


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
Abonnez-vous en ligne en quelques clics
Abonnement La Presse Bisontine