La politique de rémunération… ou comment trouver un équilibre entre salaire attractif et maîtrise des charges
En cette période d’inflation, les entreprises sont régulièrement confrontées à des demandes d’augmentation de salaire. Mais les salariés ignorent souvent que pour leur verser 10 euros, l’entreprise en aura dépensé près de 20. Il existe pourtant différents mécanismes permettant de verser un complément de rémunération bénéficiant d’un régime de faveur sur le plan social, voire fiscal.
On peut notamment citer :
- La participation, qui permet de répartir au profit des salariés une fraction du bénéfice. Elle peut être mise en place de façon volontaire dans les petites entreprises.
- L’intéressement, qui permet d’instituer une formule de calcul assise sur les résultats ou la performance de l’entreprise (productivité, absentéisme, etc.).
- Le Plan d’épargne salarial qui permet, sous conditions, d’exonérer d’impôt sur le revenu certaines sommes investies, moyennant leur indisponibilité temporaire.
- La prime de partage de la valeur, qui peut, sous conditions, être totalement exonérée de charges sociales et d’impôt sur le revenu : vous versez 100 euros au salarié, il en percevra 100.
Ces mécanismes supposent une répartition entre bénéficiaires qui soit égalitaire ou proportionnelle à la durée de présence ou au salaire.
Notez que depuis le 1er décembre 2023, certaines entreprises enregistrant un bénéfice fiscal sont dans l’obligation de mettre en place un dispositif de partage de la valeur au profit de leurs salariés.
D’autres avantages bénéficiant d’un régime favorable peuvent également être mis en place pour fidéliser les salariés (titres restaurants, remboursement des frais de transport domicile lieu de travail, système de garde d’enfants…).
Ces différents modes de rémunérations doivent toutefois être strictement encadrés pour prévenir tout risque en cas de contrôle de l’URSSAF. Veillez à vous faire conseiller lors de leur mise en place.