L’expérimentation d’un rond-point a lieu jusqu’à la rentrée au Russey. Un groupe de citoyens opposés affirme avoir recueilli plus de 420 signatures contre ce projet
Un trafic de 16 000 voitures par jour
"Plus de 16 000 voitures passent quotidiennement au village (10 000 sur l’axe Maîche-Morteau D 437, 4 200 en direction de Charquemont D 414 et 2 200 en direction de Grand’Combe-des-Bois D 242). C’est un fait incontestable qu’aux heures de pointe, le centre-bourg est complètement engorgé”, constate Manuela Rambaud, maire de la commune. D’ailleurs, cet aménagement figurait en bonne place dans son programme électoral.
Le rond-point, solution pour fluidifier le trafic
L’utilisation de feux tricolores ou intelligents a fait l’objet d’une simulation par le cabinet spécialisé en mobilité durable I.T.E.M., mais n’a pas apporté la solution escomptée. L’idée de deux mini-giratoires, un instant évoqué n’était pas non plus réalisable.
Une pétition contre le projet
"Nous regrettons la précipitation dans laquelle se fait cette expérimentation, et le manque de transparence de la mairie, d’autant plus que nous préconisons depuis longtemps un changement du plan de circulation au niveau de la rue des Écoles”, regrette Marie-Anne (conseillère municipale démissionnaire) et Claude Feuvrier (son frère) à l’origine de la pétition. Ils revendiquent plus de 420 signatures dont 50 % résident au Russey et réclamaient un report de l’expérimentation au 1er septembre.
La maire défend le projet
“La période était idéale puisqu’elle nous permettait de faire face à tous les cas de figure : période de vacances, trafic pendulaire des frontaliers et rentrée scolaire. Nous avons d’ailleurs eu deux réunions publiques en juin pour présenter le projet à la population”, rétorque Mme Rambaud. Certains commerçants signataires dénoncent la suppression de places de parking, ce que réfute Madame le maire, confirmant qu’il y aurait plus de 140 emplacements, incluant du parking pour les vélos et le covoiturage (seules 2 places dangereuses en face de l’hôtel du Commerce seraient supprimées).
Coût et contestation de l'aménagement
L’autre problème sous-jacent est le coût de l’équipement estimé par le collectif au minimum à 400 000 euros. L’équipe municipale précédente avait déjà procédé à un réaménagement de la place, dans le but de sécuriser piétons et cyclistes. “Nous trouvons que le giratoire dans l’état actuel est dangereux pour les cyclistes, que beaucoup de points techniques sont contestables et que nos propositions ne sont pas entendues”, poursuivent Marie-Anne et Claude Feuvrier.
Un bilan mitigé pour l'instant
“Bien sûr les marquages au sol ont surpris les usagers dans les premiers jours mais ils reconnaissent que la fluidité du trafic s’est améliorée. Les grumiers nous assurent que cela va beaucoup mieux qu’avant et piétons et cyclistes s’accoutument à ces nouveautés. Nous travaillons en étroite collaboration avec la Gendarmerie qui est très attentive à l’utilisation et au fonctionnement de l’équipement”, conclut pour l’instant Manuela Rambaud.