Éducatrice dans cette discipline depuis 1998, l’enseignante a créé sa propre structure (“Le cône y faire”) en avril dernier pour sensibiliser les plus jeunes.

Titulaire d’un B.T.S. Gestion-protection de la nature et d’une licence en médiation scientifique-éducation à l’environnement, Jessika Bassereau s’est mise en disponibilité de la fonction publique pour lancer sa propre activité. “Être acteur dans ses apprentissages de la découverte de son environnement local est mon objectif principal. Il faut que chaque participant du groupe puisse faire, manipuler, toucher, sentir et explorer”, explique-t-elle.

Jessika Bassereau avec une classe sur le site pédagogique de la mare des Érauges à Charquemont.

L’enseignement aux jeunes enfants constitue son terrain de prédilection en proposant ses services à des classes d’écoles primaires et de collèges. Les premiers mois d’activité ont été fructueux. Plusieurs établissements du secteur lui ont donné sa chance. “Les débuts sont prometteurs, car je n’ai pas encore fait de prospection en dehors du plateau de Maîche”, poursuit-elle.

Forte de ses nombreuses années d’enseignement, Jessika offre toute une palette d’outils. De nombreuses thématiques peuvent être abordées : arbres, fleurs, oiseaux, mammifères sauvages et insectes. Elle s’intéresse également à l’étude des écosystèmes, au cycle de l’eau, ainsi qu’aux écogestes et au recyclage des déchets. Des activités manuelles viennent en soutien des sorties, comme du Land’art ou la fabrication de cabanes.

L’environnement est un tout qui inclut les activités humaines : visite de fermes, découverte des métiers de la forêt et balades sur la trace des contrebandiers viennent compléter son programme. “J’emmène également des adultes et des familles dans la nature pour des sorties découverte où je peux les initier à la lecture de paysages”, ajoute-t-elle.

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Il s’agit de ne plus se contenter de regarder un panorama comme une carte postale. Lire un paysage, c’est l’observer attentivement, le décrire et repérer les indications des activités humaines, animales ou historiques.

Forte de ses premières expériences sur le terrain, Jessika a développé pour l’année scolaire 2024-2025 une thématique autour des oiseaux. “Je souhaite développer avec les enseignants une pédagogie de projet avec un impact plus important que des sorties ponctuelles d’une demi-journée”, note-t-elle.

L’automne sera propice à la découverte des oiseaux et au phénomène de migration à travers un jeu de rôle où les élèves prendront conscience de la difficulté de ce grand périple annuel. L’hiver permettra de comprendre la nécessité d’aider les espèces sédentaires à passer la mauvaise saison. Des ateliers de construction de mangeoires seront organisés. Le printemps mettra en lumière la période de nidification, une observation plus fine et la reconnaissance de certains chants. Le début de l’été donnera la possibilité aux élèves de choisir sorties et activités qu’ils souhaitent réaliser (nouveaux milieux naturels, jeux d’orientation, construction de nichoirs ou hôtels à insectes…).

“En ville, on part de très loin, mais même en milieu rural, les jeunes enfants sont peu sensibilisés. Mon objectif est de faire leur éducation dans la nature, par la nature et pour la nature”, conclut Jessika Bassereau.

Informations : “Le cône y faire” - leconeyfaire@sfr.fr ou 06 82 31 11 05.


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