Vers la fin du plein emploi ?
Légère augmentation du chômage chez le voisin neuchâtelois en mars (+ 0,2%, soit 153 chômeurs de plus) mais toujours faible en valeur absolue (+ 4,1%). 30% de la main-d’œuvre est au chômage partiel.
Sans doute un effet immédiat de la crise sanitaire, le taux de chômage chez le voisin du canton de Neuchâtel est en (légère) hausse au mois de mars. Attention, ce taux concerne les travailleurs suisses uniquement et non les frontaliers qui pointent à Pôle Emploi en France. Cela donne toutefois une idée de la tendance économique. Au 31 mars dernier, le nombre de chômeurs (+ 153) a augmenté pour s’établir à 3 827 personnes.
Le taux de chômage cantonal augmente ainsi de 0,2 pt à 4,1%. Au niveau de la Suisse romande, une forte augmentation du taux de chômage de 0,6 pt est à relever avec un taux se fixant à 4,1%. Les cantons romands les plus touchés sont le Valais (+ 0,5 pt), Genève (+ 0,6) et Vaud (+ 0,7).
Selon les activités économiques, les augmentations les plus marquées concernent les activités de l’hébergement et de la restauration (+ 30), les activités de l’horlogerie (+ 23 chômeurs), les activités du commerce de gros et réparation automobile (+ 19), la construction (+ 16) ainsi que les autres activités manufacturières (+ 13).
"Les effets de la crise liée au Covid-19 se manifestent ainsi dans les chiffres du chômage. Alors que le mois de mars enregistre habituellement une baisse du taux en raison de l’inversion des facteurs saisonniers, cette année, tous les cantons affichent un taux de chômage en hausse" indique le canton de Neuchâtel.
Le chômage partiel largement utilisé
Du 1er au 31 mars, 1 813 autorisations de réduction d'horaires de travail ont été délivrées aux entreprises neuchâteloises. Au 31 mars, 29 311 travailleurs étaient en chômage partiel, ce qui représente près de 30% de la main-d’œuvre du canton.
Reste à savoir quand les usines vont tourner à nouveau à plein régime.