Suite à l'interpellation de Daniel Bénazéraf, ancien directeur général de l'ADAT (Agence départementale d'appui au territoire) qui a détourné 127 000 euros d'argent public, Christine Bouquin, présidente du Conseil départemental du Doubs, estime avoir agi en conséquence.
Dans un communiqué de presse du 19 octobre, Christine Bouquin a réagi suite à l'interpellation de son ancien directeur de cabinet, Daniel Bénazéraf, qui occupait la fonction de directeur de l'ADAT (Agence départementale d'appui au territoire). Il aurait détourné au moins 127 000 euros d'argent public. "Pour mémoire, dès l’alerte en octobre 2021 sur les suspicions de malversations financières, à l’encontre de Daniel Bénazéraf, alors directeur de l’ADAT, j’ai effectué un signalement au Procureur de la République en date du 29 novembre, j’ai suspendu immédiatement à titre conservatoire l’intéressé au 1er décembre, j’ai déposé une plainte le 1er février 2022 et j’ai révoqué Daniel Bénazéraf à compter du 1er avril 2022 suite au conseil de discipline. La justice a dès lors pu faire son travail et mener toutes les investigations nécessaires" souligne Christine Bouquin, présidente de l'ADAT qui a décidé de se constituer partie civile.
"Je me constituerai partie civile pour le double préjudice financier et d’image."
Elle ajoute dans le même communiqué : "Pour rappel, comme tout établissement public administratif, les décisions de l’ADAT sont régies par son Conseil d’administration et sont soumises au contrôle de légalité et au payeur départemental pour les questions financières. Je tiens à préciser qu’à aucun moment, il n’y a eu d’alerte sur un quelconque dysfonctionnement. Il n’y a jamais eu la moindre observation. Par ailleurs, le fonctionnement de la structure a été assuré par la nomination d’une directrice par intérim et par la mobilisation de l’équipe afin d’assurer le service aux 712 communes, intercommunalités et autres structures. Afin d’aller jusqu’au bout de la démarche et dans le respect des procédures, je me constituerai partie civile pour le double préjudice financier et d’image qu’elle subit et j’en rendrai compte au Conseil d’administration."
De son côté Doubs Social Écologique et Solidaire, le groupe des élus de la minorité du Conseil départemental du Doubs, réitère son souhait "qu’une mission d’information à ce sujet, refusée de manière incompréhensible par la majorité au mois de février, soit installée par elle aujourd’hui afin de restaurer la confiance dans l’institution. En réponse : une mission cantonnée au sein du CA de l’ADAT, ce qui n’est pas suffisant."