La petite carte rouge offrant des réductions dans quelques dizaines de commerces existait depuis plusieurs décennies. Elle sera remplacée par un dispositif plus actuel.

La célèbre carte de fidélité rouge estampillée du logo Client Roi va disparaître. Boudée par certains commerçants, elle n’est plus utilisée que par une trentaine d’entre eux, dont d’assez nombreux commerçants des Halles marché beaux-arts dont les stands sont décorés du petit drapeau rouge rappelant qu’ils sont utilisateurs de cette carte de fidélité pourtant encore plébiscitée par les clients, parce qu’elle offre de vraies réductions.

Le principe de carte de fidélité ne disparaît pas pour autant. Il sera remplacé dès le début de l’année 2025 par un nouveau système. “Le fonctionnement était devenu archaïque avec cette carte à passer dans un sabot. Nous quittons donc la fédération nationale Client Roi qui ne souhaitait pas évoluer”, explique Jean-Jacques Pichon, commerçant au marché couvert qui gère bénévolement l’antenne bisontine de Client Roi avec d’autres collègues commerçants. Le système avait également un coût non négligeable : 25 000 euros par an rien que pour l’envoi postal des bons d’achat.

Les petits drapeaux Client Roi vont bientôt disparaître. Un nouveau système de fidélité les remplacera dès janvier.

Le nouveau système a été mis au point avec l’Office du commerce et de l’artisanat de Besançon (O.C.A.B.) qui gère les animations commerciales du centre-ville, notamment les Samedis piétons. “Le nouveau système de fidélité sera intégré à l’appli des Samedis piétons dans laquelle sera créé un onglet concernant les bons d’achat qui seront dématérialisés. Les clients pourront utiliser directement l’appli ou demander une carte qui fonctionnera avec les T.P.E., sans contact. Nous maintenons donc le système de carte de fidélité, mais nous simplifions le système”, résume M. Pichon.

Avec cette nouvelle formule, les commerçants et l’O.C.A.B. espèrent rapidement doubler le nombre de commerçants adhérents à ce système. “C’est un projet dynamique pour lequel nous sommes pleins d’ambition”, note le commerçant bisontin. Ce nouveau système va également permettre de créer plus de dialogue et de proximité avec leurs clients, promettent les commerçants qui espèrent l’étendre aux commerçants des secteurs Chaprais, Saint-Claude ou encore Battant.

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Les Halles beaux-arts, le marché couvert de Besançon, sont un peu à la recherche d’un second souffle. Ses commerçants du marché couvert entament la fin de l’année entre enthousiasme et doutes, avec des cellules emblématiques qui ferment ou qui sont sur le point d’être vendues, et de nouvelles qui s’installent. Pour ces commerçants, le mois de décembre est évidemment capital, ils ne veulent pas passer à côté des fêtes. Leur moral a déjà été quelque peu plombé par la question d’un rattrapage de charges réclamé par la mairie et par la fermeture de quelques enseignes emblématiques, la Boucherie du Marché étant la dernière en date. En cette fin d’année, six cellules des Halles restaient vides. “Deux d’entre elles viennent d’être reprises ou sont en passe de l’être : la première par un rôtisseur, l’autre par un vendeur d’agrumes”, tempère Jean-Jacques Pichon. Mais pour que le tableau soit parfait, “il nous faudrait un nouveau boucher, un pâtissier-chocolatier, et par exemple un fleuriste”, ajoute le commerçant qui préside l’association des Halles beaux-arts et qui veut rester optimiste.

Il est vrai que de flâner d’étal en étal un samedi après-midi ou un dimanche matin dans les allées des halles bisontines, c’est un autre plaisir que de pousser son caddie sur le carrelage d’une galerie marchande en zone commerciale.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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