Dans la droite ligne de ses principes de sobriété et de zéro déchet, la Biocoop de Pontarlier a investi dans un digesteur. L’appareil permet de déshydrater puis transformer en engrais près de 90 % de ses biodéchets.

À plus d’un titre, la Biocoop de Pontarlier se démarque des autres magasins d’alimentation bio. Outre l’espace Boulangerie-snacking, le magasin pontissalien a investi depuis un an et demi dans un digesteur. “Le recyclage de nos produits fait partie de notre A.D.N.,” explique Pierre-Étienne Aria, le gérant des Biocoops Pontarlier, Morteau et Montbéliard. “On a des systèmes avec les dates courtes, les promotions, pour qu’il y ait le moins de pertes possibles.” Si à Morteau et Montbéliard, Biocoop a maillé le territoire avec un réseau d’agriculteurs ou de particuliers qui valorisent les produits qui ne sont plus consommables, cette solution a été plus délicate à mettre en place à Pontarlier. La cité du Haut-Doubs, en effet, ne compte pas moins de quatre magasins d’alimentation bio. Et lorsque Biocoop est arrivée, il y a seulement trois ans, le réseau était déjà en place. Pierre-Étienne Aria a donc misé sur plusieurs solutions pour recycler les déchets. L’une consiste en l’unité de snacking dans le magasin qui réutilise et cuisine les produits consommables mais plus vendables en l’état. S’il reste des produits, ces derniers sont proposés en panier anti-gaspi à collecter avec l’appli Too Good To Go. Et dernièrement, Biocoop a investi dans un digesteur pour valoriser les biodéchets.

La Biocoop de Pontarlier gérée par Pierre-Étienne Aria est l’une des seules entreprises pontissaliennes à posséder un digesteur.

“En moyenne par jour, on met dans le digesteur entre 0 et 10 kg de déchets, ce qui reste peu, car nous avons de base une démarche écologique et de bonnes pratiques en place,” reprend Pierre-Étienne Aria. Si le digesteur reste peu connu en France, Biocoop est l’un des premiers à l’utiliser et fait figure de précurseur dans le secteur. “Un digesteur est un composteur en version accélérée,” synthétise Bertrand Michaud de la société France Digesteur qui commercialise les appareils. Les déchets sont décomposés et déshydratés. Il en ressort un digestat qui est mis à disposition des particuliers. Le principe est plutôt simple : dans l’appareil, les déchets sont broyés puis des enzymes sont incorporées, puis le tout est malaxé avec un bras de brassage et chauffé entre 40 et 70 °C. “Le système permet en 8 heures de décomposer 90 à 95 % des biodéchets,” souligne Bertrand Michaud. 1 kg de biodéchets passé au digesteur produit 100 grammes d’engrais.

En plus de ce digesteur, Biocoop utilise un système de bouteilles consignées pour le verre. Les déchets les plus importants restent le carton et les films plastiques qui entourent les palettes. Ces derniers sont issus du packaging des fournisseurs des produits. Ils sont, eux, placés dans la poubelle jaune de recyclage.

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Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Pontissalienne
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