Le collectif pour la sauvegarde du marais de la Tanche continue d’être vigilant sur les atteintes à l’environnement. Dans sa ligne de mire, des micro-pollutions du marais mais aussi certaines dolines du Val de Morteau faisant office de décharges sauvages.

Il y a un an, le collectif pour la sauvegarde du marais de la Tanche signait une Convention judiciaire d’intérêt public avec Plastivaloire, l’industriel reconnaissant des infractions de pollution dans le marais de la Tanche. Dans le même temps, l’association se voit décerner l’agrément Association de protection de l’environnement. Cet agrément reconnaît officiellement les associations qui agissent dans l’intérêt général pour la défense de l’environnement et leur permet de participer aux débats publics ou de défendre leurs causes en justice.

Le collectif du marais de la Tanche est de plus en plus sollicité pour signaler des dépôts sauvages de déchets. Ici, un squat fait de palettes sur les bords de la Tanche.

De ce fait, le collectif est de plus en plus sollicité pour des signalements d’atteintes à l’environnement. “Cela nous donne une légitimité dans les signalements que nous faisons. Les gens nous font confiance et se tournent plus vers nous que vers la police municipale”, souligne Nathalie Francesconi, membre du collectif. Dans leur viseur, de nombreux dépôts sauvages de déchets, notamment des gravats aux abords du ruisseau de la Tanche. “Il y a eu l’installation d’un squat avec des palettes dans un petit bosquet, on l’a signalé à la mairie pour retrouver les coupables, nettoyer et faire payer, c’est toujours la même chose, poursuit Nathalie Francesconi. On est vigilants surtout quand des déchets alimentaires peuvent atterrir dans le ruisseau.”

Le collectif continue d’observer des pollutions de la Tanche, comme il y a un an. Le foin déversé sert de barrage flottant (photos Collectif du marais de la Tanche).

Enfin, s’il est une atteinte à l’environnement récurrente dans le Val de Morteau et qui fait clignoter les signaux du collectif, c’est le remblaiement des dolines, qui deviennent des décharges sauvages. “Un certain nombre de dolines ont servi de décharges, c’est très ancien, à l’époque ça ne choquait personne, remarque Claude Faivre, secrétaire du collectif. Mais le problème, c’est qu’un certain nombre de citoyens continuent de déverser des déchets. On sait que les dolines sont en liaison avec les eaux souterraines.” Imprimantes, pots de yaourts, gravats… des déchets qui atterrissent dans les dolines alors que la déchetterie n’est pas loin…

Enfin, autre combat du collectif qui n’est pas près de cesser, de nouvelles micro-pollutions aux hydrocarbures ont été détectées dans le marais début octobre. Si elles ont été signalées à la mairie, le collectif déplore un processus de signalement qui n’est pas allé jusqu’au bout. “La police de l’eau, la fédération de pêche n’a pas été alertée. Si la pollution n’est pas signalée, elle n’est pas enregistrée. C’est grave surtout lorsqu'on travaille sur le reméandrement et la restauration du cours d’eau. Si en amont on laisse passer de petites pollutions, ça ne sert à rien de faire le reméandrement, observe Nathalie Francesconi. C’est une bataille sans fin, entre les incivilités des citoyens et le processus de signalement qui ne va pas au bout. Mais ce sont des batailles qu’il faut mener car au bout du tunnel, il y a la remise en état de la Tanche.”

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