Chez nos voisins, les possibilités de découvrir des sites grandioses, des sommets mythiques ou plus intimistes ne manquent pas. On a choisi pour vous cinq suggestions qui ne manquent pas de caractères.

Le Creux du Van, le grand canyon suisse

Ce cirque rocheux est l’un des spots touristiques du canton de Neuchâtel. Au-delà de ses dimensions vertigineuses, son attrait réside aussi dans la présence d’une petite colonie de bouquetins peu farouches. Incontournable.

Ce cirque rocheux impressionne par ses dimensions. Un gigantesque fer à cheval de plus d'un kilomètre de diamètre creusé, érodé pendant des millions d’années par l’eau et la glace. Ses falaises verticales dominent de plus de 160 m de hauteur une vallée profonde tout en offrant un splendide panorama sur les lacs du plateau, les Alpes, les vallées jurassiennes. Van est un mot franco-provençal qui signifie “rocher”.

Le Creux du Van, sans doute le plus bel amphithéâtre rocheux du massif jurassien (photo Tourisme neuchâtelois).

Le site ne manque pas de singularité. Son climat, sa nature intacte fournit un habitat idéal aux chamois, lynx, blaireaux, grand tétras et autres espèces emblématiques de la montagne jurassienne qui sont protégées ici au sein d’une réserve naturelle de 25 km². Cet amphithéâtre abrite aussi l’unique colonie jurassienne de bouquetins. Introduits par l’homme en 1965, ils sont au nombre d’une vingtaine, peu farouches et facilement approchables.

Les gorges de l’Areuse entre Noiraigues et Boudry constituent aussi une autre merveille de la nature à proximité immédiate. Le Creux du Van se situe dans le Val de Travers, berceau de la fameuse absinthe, une fée verte au destin sulfureux.

Chasseral, le roi de l’arc jurassien

Culminant à 1 607 m, c’est le quatrième plus haut sommet du Jura suisse. Accessible par une route goudronnée, ce point panoramique remarquable est au coeur du parc naturel régional du Chasseral.

Situé dans le canton de Berne, le Chasseral est le quatrième plus haut sommet du Jura suisse (photo Stefan Boegli).

Impossible à confondre, le plus haut sommet du Jura septentrional est surmonté du mât rouge et blanc d’une station de télécommunication qui fut inaugurée le 26 juin 1945. Un pic reconnaissable à des dizaines de km à la ronde. On y trouve aussi une station météorologique automatique de Météo Suisse.

Sur les hauteurs de la crête du Chasseral, le visiteur bénéficie d’un panorama à 360°. Au nord, la vue s’étend sur les pâturages boisés typiques du Jura et sur le plus grand parc éolien de Suisse, situé entre Mont-Crosin et Mont Soleil. Au sud, le regard porte sur les trois lacs : Bienne, Neuchâtel et Morat alors qu’en toile de fond, les Alpes Suisses occupent l’horizon.

Le Chasseral est aussi au coeur d’un parc naturel régional. Créé en 2001, il s’étend sur 387 km², soit 1 % de la superficie de la Suisse, et englobe 23 communes. Présent sur la crête sommitale, l’hôtel Chasseral figure parmi les auberges de montagnes les plus fréquentées de Suisse, car il est l’un des rares hôtels d’altitude accessible par la route. Depuis 2022, la région du Jura bernois adopte comme slogan “Grand Chasseral” en référence à son plus haut sommet.

La Chaux-de-Fonds, une ville créée par ou pour l’horlogerie

Durant tout l’été, Tourisme neuchâtelois-Montagnes propose des visites guidées sur la thématique de l’urbanisme horloger. Deux heures pour comprendre les clés de la ville-manufacture.

Le point de vue sur le plan en damier de La Chaux-de-Fonds apparaît clairement depuis le sommet de la tour Espacité (photo Guillaume Perret).

Pour apprécier cette ville qui ne ressemble à aucune autre, la visite comprend un détour par le plus urbain des belvédères situés à 60 mètres de hauteur, au sommet de la tour Espacité. Construit en 1994, le plus haut bâtiment de la ville comprend un ascenseur qui grimpe jusqu'au 14ème étage où se trouve le fameux point de vue à 360° sur la cité horlogère.

Cette approche très aérienne permet d’admirer l’agencement typique de la ville, classée depuis 2009 au patrimoine mondial de l’Unesco, avec ses rues construites selon un plan à damier unique en Suisse romande. Cet urbanisme horloger est l’oeuvre de l’ingénieur des ponts et chaussées Charles-Henri Junod en charge de la reconstruction et du développement de la ville après l’incendie de 1794. La sécurité, la santé et l’équité ont été les phares de ce plan de reconstruction qui visait à empêcher la propagation des incendies, à répartir la lumière du soleil, ouvrir les espaces, aménager des jardins et garantir assez de place pour le déneigement dans une ville perchée à 1 000 mètres d’altitude.

En 1870, environ 4 500 personnes à La Chaux-de-Fonds étaient directement employées dans l’industrie horlogère, soit près de la moitié de la population totale. La Chaux-de-Fonds a aussi vu naître Le Corbusier, Blaise Cendrars et Louis Chevrolet.

La Tour Jürgensen, un point de vue unique sur la vallée du Doubs

Construite sur un éperon rocheux situé sur les hauts des Brenets, cette tour belvédère domine avantageusement le lac des Brenets et la vallée du Doubs.

Au sommet de la tour à 14 mètres de haut, une jolie vue se dévoile sur la vallée du Doubs, le village et le lac des Brenets et le Col des Roches (photo D.R.).

Le sentier démarre face au parking de l’autre côté de la route en suivant les panneaux de tourisme pédestre. Une place de pique-nique est aménagée au pied de la tour. L’envie de monter au sommet suppose de venir à bout de la serrure avec la clef suspendue à la porte. 66 marches plus haut, vous voilà au sommet pour apprécier un joli point de vue au sud-ouest sur le lac des Brenets, Villers-le-Lac et la vallée du Doubs. On aperçoit au nord-ouest aussi le village des Brenets et au sud-est le Col des Roches.

Cette tour-belvédère a été construite en 1880 pour Jules Jürgensen, riche horloger danois qui avait installé son entreprise de chronomètres de marine au Locle. La légende raconte qu’il avait réalisé cet ouvrage pour pouvoir admirer sa dulcinée qui se trouvait de l’autre côté de la frontière. La tour a été acquise en 1993 par une association qui l’a restaurée et inaugurée en septembre 1998. Elle est aujourd’hui classée monument historique. La balade peut se faire en aller-retour ou en boucle en passant par le village des Brenets. En optant pour la seconde option, vous passez devant une seconde aire de pique-nique qui divulgue aussi un joli point de vue. Arrivé aux Brenets, suivre les panneaux indiquant la gare où l’on peut admirer la locomotive à vapeur de 1890 qui a ouvert la ligne “le Régional” entre Le Locle et Les Brenets. Continuer de monter pour rejoindre la route principale. Le sentier pédestre traverse la route et regagne le parking de départ. La boucle fait 2,8 km.

Montagne de Chaumont : un régal des yeux

Perché au-dessus de la ville de Neuchâtel, le site, accessible en funiculaire, offre un superbe panorama sur le Pays des Trois Lacs.

Le vert des sapins, le bleu des lacs et le blanc des sommets alpins : le panorama depuis la tour panoramique de Chaumont, accessible pour 1 franc suisse, vaut largement le détour (photo Vincent Bourrut).

Si le site est joignable par la route, n’hésitez à opter pour une ascension pittoresque avec le funiculaire La Coudre-Chaumont. En 13 minutes, il permet de gravir 570 mètres. De l’environnement urbain de la ville de Neuchâtel, on se retrouve immergé dans le paysage des montagnes jurassiennes. À l’arrivée, un détour s’impose pour grimper sur la tour panoramique de 1912 qui culmine à 1 200 m d’altitude. Le spectacle visuel est grandiose et très varié avec un panorama sur la ville, les lacs de Neuchâtel, Bienne et Morat et la chaîne des Alpes avec les sommets mythiques : Eiger, Mönch, Jungfrau et Mont-Blanc. Plusieurs attractions coexistent près du funiculaire : Parc Aventure, aires de jeux, tables de pique-nique…

Depuis ce paradis de la randonnée, les destinations ne manquent pas en direction du Chasseral ou du Val de Ruz. Retour possible vers Neuchâtel en empruntant le Sentier du Temps qui retrace l’évolution de la vie sur terre grâce à des statues sculptées dans le bois. Longueur 4 km.


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