Depuis le début de l’année, Diane Petit a remplacé son oncle Patrick Jacquot pour qui l’heure d’une retraite bien méritée a sonné. L’exploitation familiale de Mont-de-Laval reste dans la famille. Et entre de bonnes mains.

Dans une vie, une simple visite, une seule journée au comice du Russey durant son adolescence, a tout changé pour Diane Petit. C'est là, lors de cet événement annuel animant le village, qu'est née sa passion pour l'agriculture. « J'ai tout de suite apprécié l'ambiance », se remémore l'agricultrice de 28 ans aujourd'hui. « Pourtant, ma mère m'avait prévenu : l'agriculture ne se résume pas à la bonne ambiance du comice. Mais cela ne m'a pas arrêté. J'ai toujours aimé les animaux depuis mon enfance, j'adore ça. »

Dès l'âge de 14 ans, Diane a commencé à aider son voisin à la ferme, et elle a ensuite poursuivi des études avec pour ambition de s'installer à son tour. De 2017 à 2023, elle a participé au service de remplacement. Cependant, cette expérience n'a pas été un aboutissement pour elle. Depuis le 1er janvier de l'année dernière, elle est à la tête de son entreprise individuelle, l'E.I. Diane Petit. Elle a pris la relève de son oncle Patrick Jacquot, qui a pris sa retraite, à la tête de son exploitation de 58 hectares et 35 vaches à Mont-de-Laval.

Diane Petit aura encore beaucoup de projets à mener cette année, pour elle pas le temps de s’ennuyer.

Bien que le fait d'être une femme dans une exploitation agricole ne soit plus une particularité, le fait d'être seule reste encore une rareté. Entre les traites matin et soir, les soins, le nettoyage, l'alimentation des bêtes et le travail administratif, Diane n'a pas le temps de s'ennuyer. Cette année, elle aura encore de nombreux projets à mener. « Cela fait un moment que je voulais m'installer », savoure Diane. « Cela me fait d'autant plus plaisir que je reprends une ferme familiale que mon oncle a tenue pendant 33 ans. »

Son grand-père Louis et sa grand-mère Marcelle l'avaient tenue auparavant. Elle marche maintenant sur leurs traces. « L'installation n'a pas toujours été simple », admet-elle. « Notamment au niveau de l'administration des prêts. Mais tout s'est décanté au 1er janvier. Mon objectif n'est pas forcément de m'agrandir mais de produire mon quota de 266 000 litres de lait par an, ce qui est déjà beaucoup. »

La jeune fille est à la tête d’un troupeau de 35 montbéliardes.

Pour concrétiser son projet, elle a dû investir 650 000 euros, y compris pour la maison. Elle se veut confiante pour l'avenir. « Nous ne sommes pas les plus à plaindre. Nous avons la chance d'avoir la filière comté », affirme-t-elle. « Financièrement, la première année, on s'en sort toujours. Après, les charges augmentent, et les années 3 et 4, on commence à payer la M.S.A. (Mutualité sociale agricole). »

Au quotidien, Diane sait qu'elle peut compter sur son oncle. Toujours employé de l'exploitation deux jours par semaine, il s'occupe de nourrir les bêtes. Cela lui permet de ne pas rompre trop brutalement avec une profession qui, comme pour beaucoup de ses amis agriculteurs, est une véritable passion. « Je suis plus détendue en sachant que si j'ai un problème, nous sommes deux », conclut Diane. « C'est un vrai travail d'équipe... » Merci qui ? Merci Patrick...


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