Après trois années exceptionnelles post-Covid, l’activité de la société Garnache, scierie et construction de maisons en bois revient à la normale. Et ce malgré la baisse du marché de la construction neuve

Les racines de la société Garnache, spécialisée dans la filière bois, sont bien ancrées dans le Val de Morteau et se déploient bien au-delà de la région. Depuis plus de 110 ans, aux Gras, la scierie puis la partie construction de chalets résistent aux tempêtes. D’abord le Covid puis le surcroît d’activités à la suite de la crise sanitaire. L’année 2024 signe un retour à la normale avec environ 14 000 m³ de grumes à l’année. Ce, malgré un contexte national compliqué où le marché de l’immobilier, notamment le neuf, se tend depuis plusieurs années.

L’entreprise Garnache transforme, sèche, rabote, taille le bois pour des charpentes destinées à la construction de chalets.

“L’impact chez nous est beaucoup moins important qu’au niveau national car nous sommes dans un marché de niche, souligne Benjamin Garnache. 65 % de nos constructions en bois sont à destination de la Savoie-Haute-Savoie. C’est une clientèle étrangère ou parisienne, ce sont des personnes pour qui la hausse des taux d’intérêt bancaires pose moins de problèmes qu’aux primo-accédants.”

La force de l’entreprise Garnache : la gestion de toute la filière bois, de la forêt à la transformation du bois en scierie puis à la taille et assemblage des charpentes et menuiseries pour ses chalets. 10 % de la production de la scierie est réservée à la construction, 50 % partent dans les filiales de l’entreprise à Nevers (Nièvre), Montluçon et Yzeure (Allier). “Il reste finalement 40 % de la production à écouler”, résume Benjamin Garnache.

La scierie traite 14 000 m3 de grumes à l’année.

Le volet réhabilitation-rénovation acquiert aussi une belle importance dans l’entreprise, en témoigne le gros chantier de 6 mois pour la rénovation d’un hôtel à Megève, notamment l’isolation par l’extérieur. Pour autant, tout n’est pas rose, entre autres à cause des aléas climatiques, la pluie qui a rendu l’enlèvement des bois difficile, la forêt malade, et un contexte qui se durcit.

“On voit que certains de nos clients souffrent, on sent qu’il y a moins au niveau du travail, on sent que la clientèle des particuliers est gentiment en train de disparaître au profit de sociétés de type S.C.I.”, observe Benjamin Garnache. Les projets de construction changent aussi, la maison individuelle s’efface. Enfin, revers de la médaille de l’activité, l’entreprise connaît des difficultés de recrutement face à des métiers durs et trop peu attractifs.

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