Les professeurs et l'équipe éducative en grève
Ils dénoncent la baisse de budget allouée à leur établissement alors que les difficultés sociales et le décrochage scolaire s'accentuent. En cause : un indice de calcul dont la conséquence serait plus d'élèves par classe.
Opération "collèges morts" dans le Grand Besançon ce mardi 16 mars. A l'initiative du collège Proudhon de Besançon, les collèges des Clairs-Soleils, Victor-Hugo, Stendhal à Besançon, de Roulans, Saône, Châtillon-le-Duc (...) se sont mis en grève pour demander davantage de moyens humains à la rentrée 2021. Pourquoi cette colère soudaine ? C'est l'annonce par le Rectorat d'un nouveau calcul de l'IDS (Indice de difficulté scolaire) qui est à l'origine de ce mécontentement.
Installés au petit matin devant leur établissement, les professeurs du collège des Clairs-Soleils, impacté comme d'autres, expliquent le fond du problème : "L'IDS permet de classer les établissements et de leur attribuer des moyens en conséquence. Une rencontre avec le DASEN nous avait fait espérer la création d'une nouvelle division, déclare Florian Jeannot, professeur de mathématiques. Or, ce nouveau calcul est biaisé et n'a pour autre objectif que de faire des économies, au détriment de nos élèves".
Des économies au détriment de nos élèves
Toujours selon les professeurs, les budgets alloués à leur collège n'ont fait que diminuer. "En 5 ans, nous avons perdu 66 heures de postes alors que nous avons eu dans le même temps une baisse d'effectifs de seulement 36 élèves" poursuit une enseignante. Le nombre d'élèves par classe devrait approcher les 30. Aux Clairs-Soleils, l'équipe demande l'ouverture d'une nouvelle classe de troisième à la rentrée prochaine, "et comme pour les établissements qui sont mobilisés avec nous, un calcul de l'Ids plus proche de la réalité".