Pour mettre fin aux embouteillages à Besançon
Le candidat au second tour repart à 100% dans cette nouvelle campagne. Selon lui, après la crise sanitaire, son programme est au cœur des préoccupations actuelles.
Un crachin automnal, suivi d'une éclaircie... Un symbole pour la suite, après un premier tour décevant et une place de troisième ? Une chose est sûre : Éric Alauzet (18% au premier tour) est reparti à fond dans une campagne du second tour qu'il qualifie de "totalement nouvelle dans un contexte qui a radicalement changé depuis la crise sanitaire", justifiant ainsi plus encore selon lui cette thématique des transports qu'il a présentée cette semaine depuis le quai de la gare de la Mouillère, "ce lieu d'intermodalité où on trouve le train, les bus, une station de vélos."
Une refonte en profondeur du plan de circulation des bus.
Le candidat Alauzet dit ne pas vouloir "se résigner aux bouchons du matin et du soir aux entrées de Besançon." Que faire alors pour les résorber ? Même s'il n'est "pas question de bannir les voitures de la ville" précise M. Alauzet, il veut apporter d'autres solutions plus profondes. D'abord grâce à "une refonte en profondeur du plan de circulation. Cela n'a pas été fait depuis 1974" affirme le candidat qui souhaite également créer "un vaste service urbanisme dans lequel les transports seraient intégrés." Concernant le futur plan de circulation, il veut se donner le temps de le réviser en profondeur, reconnaissant que depuis la mise en service du tram, des secteurs entiers de Besançon ont été oubliés de la desserte de bus.
Ses autres propositions s'articulent autour des points suivants :
- Réfection du revêtement de certains trottoirs, adaptation des bordures aux accès handicapés et végétalisation des parcours piétons en ville.
- Sécurisation des pistes cyclables de Besançon avec "dans les six premiers mois du mandat, un marquage au sol de tous les carrefours avec des pistes cyclables." Il ajoute : "On ne fera pas d'expérimentation hasardeuse de pistes cyclables comme cela a été fait récemment, et on a vu le résultat..."
- Prime de 500 euros pour toute acquisition d'un vélo électrique. "C'est un budget de 250 000 euros sur deux ans avec un objectif de 1 000 vélos."
- Le tram-train : mise en place de deux services supplémentaires aller et retour de train le matin et le soir entre Mamirolle et la gare Viotte et entre la gare Viotte et celle des Auxons, pour "un coût de 2 millions d'euros."
- La gratuité des bus pour les Bisontins de moins de 12 ans et pour les seniors aux heures creuses.
- Le ticket de bus ou de tram à 1 euro aller et retour le samedi et le dimanche.
- Une conférence annuelle avec les entreprises et les parties prenantes des transports pour affiner les plans de mobilité.
- Le passage au gaz de toute la flotte des bus Ginko.
Ces propositions seront-elles suffisantes pour mettre fin aux fameux embouteillages bisontins aux heures de pointe ? L'électeur en jugera.
La question "inconcevable" de son retrait
Le candidat Alauzet, contrairement aux affirmations de Ludovic Fagaut, soutient "ne jamais avoir fait semblant de croire” à un rapprochement avec la liste Fagaut, et encore moins envisagé un retrait au motif qu’il est arrivé troisième du premier tour. “Imaginer qu’on ait pu envisager un tel retrait est inconcevable et même indécent. Dans quelle ville a-t-on déjà vu ça ?!” balaie-t-il, avec au passage, une pichenette au programme écologique de M. Fagaut qu'il juge "quasiment vide" et une autre au programme économique de Mme Vignot dont elle aurait "oublié des pans entiers." Il termine : "Je suis persuadé que mon programme est celui qui ressemble le plus à Besançon et aux préoccupations actuelles des Bisontins, d'autant plus à l'issue de cette crise sanitaire."