La présidente du Festival de la Paille revient sur ces deux années de crise sanitaire.
Béatrice Parreil a pris la présidence de Collectif Organisation, l’association pilote du Festival de la Paille à Métabief, au début de la crise sanitaire. Avec son équipe, elle gère depuis un an les incertitudes. Sans rien lâcher.
Mais quand est-ce que les bénévoles, les salariés et les milliers de festivaliers de La Paille pourront véritablement fêter la vingtième édition de ce festival qui est devenu, avec 24 000 spectateurs sur deux jours, le plus gros événement musical du Haut-Doubs ? Après une édition 2020 annulée, la version 2021 ne sera à nouveau pas une cuvée normale. “Nous ferons tout pour organiser un festival, sous une autre forme, nous y mettons en ce moment toute notre énergie” note Béatrice Parreil.
"L'équipe ne lâche rien !"
Bénévole depuis plusieurs années, la Parisienne d’origine a été propulsée présidente du Collectif Organisation, l’association support de La Paille, en janvier 2020, à deux mois du premier confinement. Sans se douter qu’elle passerait la première année de son mandat à gérer la crise. “C’est dans ces moments difficiles qu’on voit la force d’une équipe. Et cette équipe est formidable, elle ne baisse pas les bras, elle s’accroche, je ressens beaucoup de fierté d’être la présidente de cette association” avoue Béatrice Parreil.
C’est notamment grâce à ses compétences professionnelles liées à l’accompagnement des entreprises que Béatrice Parreil a acquis sa légitimité au sein du Collectif Organisation. “Je travaille dans l’accompagnement des structures de l’économie sociale et solidaire au sein d’Initiative Doubs-Territoire de Belfort. C’est dans ce cadre que l’association avait sollicité ma structure, c’est comme ça que je les ai connus, jusqu’au jour où ils m’ont proposé d’intégrer le conseil d’administration.” Le début d’une belle aventure pour Béatrice qui a intégré quelques années plus tard le bureau, avant d’accéder l’an dernier à la présidence en remplacement de Sébastien Piganiol devenu directeur de cette association qui s’est imposée au fil des ans comme un acteur majeur de l’économie du Haut-Doubs, avec un budget annuel dépassant désormais le million d’euros, près de 400 bénévoles qui gravitent autour de la manifestation en juillet, et tout un écosystème (bar, restaurants…) qui habituellement bénéficient des retombées de ce week-end festif.
Malgré le contexte et les incertitudes qui planent encore sur la forme que pourrait prendre une édition 2021 contrainte par le contexte, Béatrice Parreil n’a pas perdu une once de motivation. “Pour moi, c’est une vraie implication, un investissement en temps, de l’énergie. Je crois plus que jamais à ce projet qui a un réel impact économique et social sur le Haut-Doubs. Malgré la tempête, je suis bien décidée à tenir la barre. Nous avons la chance d’être très bien soutenus par l’État et les collectivités territoriales et locales, ainsi que par nos partenaires privés. Cette association a un rôle capital pour ce territoire” estime la présidente. Bien sûr cet été, les festivaliers ont très peu de chance (pour ne pas dire aucune) de voir Jean-Louis Aubert, Iam, Thérapie Taxi ou Claudio Capeo sur la grande scène de La Paille.
“Nous contournons un mur, puis nous reprendrons notre route.”
Malgré tout, Béatrice et ses équipes déploieront des trésors d’énergie “pour proposer quelque chose” dit-elle. Béatrice Parreil sait qu’au-delà de l’été 2021 se profile déjà 2022. Et elle compte bien être toujours à la tête du Collectif pour vivre, enfin, son premier festival en tant que présidente et pouvoir fêter dignement une véritable vingtième édition de La Paille. “Nous essayons de contourner un mur depuis un an et derrière ce mur, nous reprendrons notre route” promet la présidente.