La brasserie Threebu, basée à Fontain, a eu l’idée de remettre au goût du jour les étiquettes personnalisées. La démarche fait mouche auprès de nombreux clubs sportifs et associations locales, dont “Besançon J’aime Ma Ville” qui a dorénavant sa bière.
Les Bisontins reconnaîtront à n’en pas douter les vues sur la Citadelle, la porte Noire, la Cité des arts ou la Basilique Saint-Ferjeux. Des photos signatures, que le groupe Facebook “Besançon J’aime Ma Ville” (B.J.M.V.) a l’habitude de partager et qui figurent désormais aussi sur des bières estampillées aux couleurs de la ville.
“Quand j’ai proposé cela au groupe et à Mikaël Demenge, ils ont tout de suite été partants. Depuis, on a une grosse demande. En l’espace de deux semaines, on avait déjà écoulé presque 1 000 bouteilles”, se réjouit Sébastien Lugant, gérant de la brasserie Threebu.
Vendues depuis début février dans différents magasins, ses bières blondes, blanches, ambrées… à l’effigie de Besançon, remportent de nombreux suffrages et pourraient sans doute être assez vite rejointes par d’autres villes. Les droits à l’image sur l’ensemble des ventes, que ce soit pour la marque B.J.M.V. et les photos (signées Jean Claude Jacottot), sont bien sûr reversés à l’association.
Ce qui est sûr, c’est que l’idée de ces étiquettes à façon plaît. “Quand le Covid est arrivé, on avait beaucoup de stock et on s’est dit qu’on pourrait écouler nos bières en proposant de les personnaliser.” Les clubs sportifs ont rapidement adopté la démarche, “au prétexte d’un événement ou pour assurer simplement leur promotion.” Ils y font mettre leur logo et leur signature.
“C’est devenu un peu la spécialité de la brasserie. J’ai des classeurs de plus de 3 000 étiquettes aujourd’hui. Je ne saurais dire combien on en a déjà réalisé”, avoue Sébastien Lugant. Ce formateur dans l’outillage, originaire d’Orchamps-Vennes, a eu envie de lancer sa marque de bière il y a 5 ans avec des amis. Il s’est associé depuis à Alban Barthélémy, qui se charge du brassage.
Le duo est connu du milieu sportif et musical, pour fournir également divers événements. “On est présent sur plusieurs festivals, rendez-vous trail et vélo. Notre bière est généralement très appréciée car on travaille tout à froid et on les gonfle au CO2. Ce qui fait des bières plutôt fines et légères, qui ne dépassent jamais les 6°”, explique le duo.
Fraîchement installés dans l’ancienne fromagerie de Fontain, ils sont aujourd’hui plus à l’aise pour répondre à la demande. “Jusqu’à présent, on était limité en capacité et en volume de production. Cette année, on commence à davantage pouvoir fournir en fûts les bars et les festivals”, reconnaît Sébastien.
Le duo travaille aussi à simplifier l’embouteillage, compte tenu des commandes croissantes de bouteilles personnalisées. “Autant sur l’étiquette que sur les produits, on veut jouer sur des séries limitées”, préviennent-ils. Une façon de se démarquer parmi tous les brasseurs que compte déjà la Franche-Comté.