Ces maires ne veulent plus être les "pots de fleurs" de GBM.
Réunions non conclusives, décisions non concertées, remises à plat des dossiers structurants comme la bibliothèque et la RN 57, services de GBM muselés, pacte politique bafoué, sont autant de sujets qui irritent des membres de l'exécutif de Grand Besançon Métropole. Neuf vice-présidents de la périphérie demandent à la Présidente de corriger sa feuille de route. Sinon...
L'opposition municipale bisontine n'est donc plus seule à critiquer la "méthode Vignot" consistant à remettre à plat, ne jamais trancher, ou pire, décider seule. Est-ce à dire que la maire et présidente d'Agglomération a tort ? C'est sa méthode et elle l'assume dans un contexte, rappelons-le, inédit.
L'irritation parvient cette fois jusque dans les rangs de Grand Besançon Métropole, ou pour la première fois, neuf vice-présidents ont co-signé cette lettre pour alerter la présidente sur sa façon de faire ou ne pas faire. "Cela ne peut plus durer" dit un des co-signataires (la composition de l'exécutif à GBM : www.grandbesancon.fr/la-communaute-urbaine/linstitution/elus-communautaires/). "Anne Vignot doit prendre conscience que nous ne sommes pas sa majorité municipale, explique Jean-Paul Michaud, maire de Thoraise, vice-président en charge de l'Aménagement du Territoire. On ne peut pas accepter que des éléments de son programme "Besançon par Nature" passent au-dessus de nos décisions. La présidente s'est engagée à respecter la charte et le programme de territoire. Elle ne respecte pas sa parole puisqu'elle remet en cause le projet de bibliothèque, la RN 57..." dit-il. Les signataires n'ont pour le moment pas reçu de réponse à leur missive au ton courtois mais ferme.
"Elle doit respecter la charte."
Leurs arguments - dévoilés ci-dessous - seront-ils entendus ? "Nous l'espérons pour le Grand Besançon car si des projets sont retardés, ils ne se feront pas. Les subventions que nous pouvons espérer aujourd'hui ne seront sans doute plus là demain. Le Grand Besançon prendrait alors un retard que nous ne pourrions pas rattraper" poursuit le maire de Thoraise.
Le prochain conseil communautaire, en février, promet d'être haletant avec le débat sur les orientations budgétaires. Les élus de la périphérie en profitent pour rappeler qu'ils peuvent constituer une minorité de blocage.
Dimanche 31 janvier, la maire-présidente est attendue sur le plateau de France 3 Franche-Comté dans l'émission "Dimanche en politique" (11h25 en direct) où il sera question de son bilan après six mois de mandat. L'occasion pour elle de clarifier ses positions.
L'intégralité de la lettre ici :
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