Un investissement de 73,5 millions d'euros en 2021

Le débat d'orientations budgétaires se tient jeudi 25 février. Au-delà des incertitudes liées à la crise sanitaire, le cap est défini sans hausse de fiscalité mais sans réponse claire quant à la poursuite ou non des projets structurants de type RN 57.

Gabriel Baulieu, 1er vice-président, et argentier de GBM.

Pour la seule année 2020 et en raison de la crise sanitaire, Grand Besançon Métropole a perdu en recettes et en dépenses supplémentaires près de 9 millions d'euros. Du jamais vu, "mais notre mobilisation ne faiblit pas" annonce Anne Vignot qui, mardi 23 février, a présenté les grandes lignes du débat d'orientations budgétaires prévu jeudi 25 février avec les élus du Grand Besançon. Ce rendez-vous - attendu - précède le vote du budget primitif, le 8 avril prochain. C'est un marqueur politique. "Avec 73,5 millions d'euros d'investissement prévus en 2021 pour un budget principal de 308,6 millions, auxquels s'ajoutent les 24 millions d'investissement qui n'ont pas été réalisés en 2020 mais qui sont reportés, on ne peut pas dire qu'on joue petit bras ! Ce sont quasiment 100 millions d'euros qui seront investis" défend Gabriel Baulieu, premier vice-président de GBM et maire de Serre-les-Sapins, qui rappelle que ces investissements pour le territoire se font sans les réponses claires du gouvernement en matière de dotations. GBM le promet : pas de hausse d'impôts mais un budget annexe qui augmente à l'image des ordures ménagères (+ 4,4%).

Sans hausse d'impôts, et sans visibilité sur les futures dotations d'État.

Le développement territorial, économique, touristique, "sera au cœur des actions" avec le programme Synergie Campus (rénovation du campus de la Bouloie et du centre-ville), l'ouverture fin mars de Bio-innovation (3,7 millions), la poursuite de la deuxième phase de la base de loisirs d'Osselle-Routelle (7 millions), l'achat pour 11 millions d'euros de nouvelles rames de tramway pour augmenter la capacité du parc, la restructuration du camping de Chalezeule, la création d'un pôle d'excellence numérique à Planoise avec "la création d'un bâtiment rue du Luxembourg" annonce Nicolas Bodin, élu chargé de l'économie.
Parmi les autres axes prioritaires : l'accélération du schéma des pistes cyclables avec un investissement qui passe de 800 000 euros par an à 2 millions, le renouvellement du parc d'éclairage public...
Ses dépenses de fonctionnement, GBM les voit augmenter (+ 2,9%) "parce qu'il faut de l'ingénierie pour accompagner des projets" résume la présidente. Des postes sont créés notamment pour accompagner Synergie-Campus ou pour créer un service de remplacement de secrétaires de mairie pour les communes de GBM. Quant aux dossiers structurants de type RN 57 ou la bibliothèque universitaire, la présidente a indiqué que ces sujets "ne sont pas à l'ordre du jour, car ces dossiers nécessitent un certains nombre de discussions avec une articulation complexe."
Contrairement au conseil municipal de Besançon - le 18 février - où elle avait semblé ignorer l'affirmation de Ludovic Fagaut (Besançon Maintenant) selon laquelle l'État et la Région avaient revu à la baisse de 4 millions d'euros les crédits pour la RN 57 (8 millions au départ) dans le cadre du contrat de Plan Etat-Région, Anne Vignot ne nie plus aujourd'hui cette réalité.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Bisontine
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