Trois ans après avoir repris le bureau de tabac du Domino au centre de Grand’Combe-Châteleu, Lilian Journot a engagé les démarches pour ouvrir un bar de village adossé à son commerce.
L’avenir des bureaux de tabac repose aujourd'hui dans la polyvalence et la diversification d’activités. D’autant plus à proximité de la Suisse où le paquet de Marlboro se vend 25 % moins cher qu’en France.
“En reprenant ce bureau de tabac il y a bientôt trois ans, j’avais déjà envie de le développer. Au départ, j’hésitais entre une supérette et un bar. La première option a été abandonnée à l'ouverture du Carrefour Market en décembre 2023. Finalement, l’idée d’un bar me convient mieux, c’est plus convivial”, estime le jeune buraliste de 23 ans qui travaille avec Murielle, salariée à temps partiel.
Les habitants de Grand’Combe se souviennent sans doute que le Domino était autrefois exploité par sa maman Lydia Journot, qui gère aujourd’hui JouéClub à Morteau. Une affaire de famille en quelque sorte. Lilian Journot s’est engagé dans ce projet de bar il y a un an, une démarche encouragée par les pouvoirs publics pour pérenniser les bureaux de tabac.
Ravie d’accueillir un bar de village, la commune a mis à sa disposition une licence IV. Cette nouvelle activité suppose de construire une extension de 40 m² adossée au tabac existant. “Je tenais à créer deux espaces différents avec une possibilité de séparer le bar du tabac pour organiser des soirées à thèmes ou d’autres animations.”
Le montant des travaux projetés s’élève à 165 107,41 euros, dont 90 809,39 euros subventionnables. Après étude du dossier au sein de la commission économie, la com’com du Val de Morteau a accordé une aide de 4 540 euros au jeune commerçant pour l’extension de son bâtiment. À cela s’ajoute l’intervention du Département du Doubs, qui lui versera 9 090 euros. Il est également dans l’attente d’une aide de l’État qui soutient ce type de transformation.
Le permis de construire est en cours d’instruction. “Sauf imprévu, je lancerai les travaux au printemps 2025”, explique Lilian Journot, qui n’éprouve aucun regret d’avoir repris ce commerce à tout juste 20 ans. On a sans doute l’âme commerçante chez les Journot…