Depuis 2018, une centaine de délits environnementaux en Bourgogne-Franche-Comté ont été signalés sur Internet.
Sentinellesdelanature.fr est une carte interactive sur laquelle chaque citoyen signale une atteinte à l’environnement dont il est témoin. France Nature Environnement reçoit une centaine de contributions par an, des traditionnels dépôts sauvages à des atteintes plus graves, dont quelques-unes concernent le Haut-Doubs.
Ce cas d’ordures ménagères déposé en toute illégalité avant l’entrée de Pontarlier n’a pas nécessité de signalements. Pourquoi ? Parce que les “sentinelles” de la nature ont résolu le problème soit avec l’aide de la commune concernée, soit en réglant eux-mêmes le litige. Ce n’est pas toujours si facile. Exemple avec “ces bâches plastiques” déposés illégalement dans un bosquet, au milieu d’un champ de la commune des Premiers Sapins, ou ce dépôt sauvage sur le chemin de la Fauconnière à Pontarlier, ou encore une décharge illégale recouverte depuis plusieurs années à Fourcatier-et-Maison-Neuve.
Tous les ans, l’association France Nature Environnement se rappelle aux bons souvenirs des citoyens en les incitant à devenir “sentinelles de la nature”, une mission totalement bénévole qui ne promeut pas la délation mais la préservation de l’environnement via des signalements étayés par des photos.
Les dépôts de déchets en première position.
Cette plate-forme a recensé pour la Bourgogne-Franche-Comté des centaines d’alertes depuis sa création en 2018. 67 alertes ont été signalées et prises en charge via la plateforme, en 2020. Les dépôts de déchets “représentent la majeure partie des alertes (73 %), témoigne Pascal Blain, référent Sentinelles de la nature pour la B.F.C. En un an, 51 alertes sur des dépôts de déchets sauvages et brûlages illégaux ont été recueillies. Ce phénomène touche tous les territoires.” Les coupes d’arbres et de haies arrivent en seconde position, en hausse également par rapport à l’année précédente (+ 6 %). Les autres signalements concernent le développement d’espèces exotiques envahissantes, le déversement de substances polluantes, l’éclairage des façades des bâtiments, l’assèchement ou le curage de zones humides ou bien encore le dérangement d’espèces protégées. “Cette alerte via notre site permet de mettre la pression… mais on essaie de trouver rapidement des solutions avant d’en arriver à une bataille judiciaire” témoigne le référent, qui salue le travail des élus locaux, régulièrement sollicités pour tenter d’apporter des solutions aux situations inventoriées.