Cette collaboration avec la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse s’articule autour d’un C.A.P. horloger transfrontalier et d’un certificat “module de base en horlogerie” dispensé en cours du soir. Entre 80 et 100 % des candidats trouvent un emploi à l’issue de ce parcours professionnalisant.

La célébration de cette fructueuse collaboration avait donné lieu à une cérémonie organisée le 11 juillet dernier au théâtre de Morteau. “C’était aussi l’occasion de célébrer la réussite du C.A.P. horloger transfrontalier. D’une durée de 9 mois, cette formation reconnue par l’Éducation Nationale intègre aussi la validation de trois certificats suisses. Cela offre plus de polyvalence en permettant d’être assez vite opérationnel si le candidat part travailler en Suisse. Ce qui est le cas pour 60 à 70 % des personnes ayant décroché leur diplôme”, explique Bénédicte Lavier, la directrice du G.R.E.T.A. du Haut-Doubs Pontarlier-Morteau-Maîche.

Ludovic Voillat, secrétaire général de la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse était présent le 11 juillet dernier à Morteau pour la cérémonie célébrant les 30 ans de partenariat avec le G.R.E.T.A. du Haut-Doubs.

Ce C.A.P. transfrontalier concernait initialement seulement des personnes en recherche d’emploi. Un second groupe est venu se greffer il y a une quinzaine d’années. Il s’adresse aux salariés en reconversion. “On fonctionne avec des groupes de 12 à 13 personnes. Il y a toujours beaucoup de demandes et on refuse facilement entre 60 et 80 candidatures chaque année. Le secteur de l’horlogerie est toujours synonyme de métiers porteurs, assez prestigieux. Avec ce diplôme en poche, les personnes ont de belles perspectives d’évolution, soit en préparant un Brevet des Métiers d’Art au lycée de Morteau, soit en s’engageant sur des modules complémentaires suisses. Avec tous ces bagages, il y a vraiment moyen d’effectuer de beaux parcours de chaque côté de la frontière”, estime Laurence Bassi, conseillère en formation continue au G.R.E.T.A. du Haut-Doubs.

Dans la dernière promotion des diplômés du B.M.A. sortie en juillet, quatre élèves venaient du G.R.E.T.A., qui dispose d’un bâtiment de formation horlogère situé à l’intérieur de l’enceinte du lycée mortuacien, avec lequel il existe aussi pas mal de collaborations. Si le gros des formés part travailler en Suisse, ce qui semble assez logique vu le potentiel d’emplois existant de l’autre côté de la frontière, certains montent leur propre entreprise ou vont travailler chez des fabricants à Besançon, Damprichard…

Le G.R.E.T.A. du Haut-Doubs forme chaque année entre 30 et 40 professionnels de l’horlogerie.

La coopération entre le G.R.E.T.A. et la C.P.I.H. se décline aussi autour d’un certificat “module de base en horlogerie” avec des cours proposés le soir et le samedi matin. “Cette formation se déroule de septembre à juin. Elle regroupe une douzaine de personnes très motivées. On fonctionne en partenariat avec le lycée”, souligne Bénédicte Lavier.

Au fil du temps, le G.R.E.T.A. a élargi son rayon d’action en proposant aux professionnels de l’horlogerie des modules de formation plus spécifiques. “Tout est possible aussi bien dans les contenus qu’au niveau des rythmes de formation. On s’adapte aux besoins et l’offre tient compte de nos compétences.”

L’équipe d’encadrement du pôle horloger du G.R.E.T.A. compte quatre formateurs qui ont tous eu une expérience professionnelle dans le monde de l’horlogerie. S’ajoutent d’autres enseignants en dessin technique, bureautique, lecture de plans… Soit une dizaine d’intervenants au total. “On propose aussi des préparations aux tests d’aptitude qui sont effectués par les employeurs. Ces séances se font sur une demi-journée ou à la journée.”

De façon plus globale, le G.R.E.T.A. du Haut-Doubs se positionne aussi sur des formations industrielles, du C.A.P. ou Bac pro, en décolletage, usinage, métrologie, polissage. Autant de spécialités largement utilisées dans le milieu horloger.

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