Si le Val de Morteau reste encore et toujours une niche immobilière avec des prix très élevés, l’agence Stéphane Plaza, nouvelle installée depuis 4 mois, reste positive malgré un marché qui se tend.

Des achats de raison

Quiconque côtoie le Val de Morteau le ressent : dans cet écrin de verdure à quelques kilomètres de la Suisse, les prix de l’immobilier restent hauts. À l’image de certaines annonces de biens sur Montlebon d’une maison de 95 m2 à près de 352 000 euros ou de cet appartement de 168 m2 à Morteau à 546 000 euros. “Ici, nous restons dans une niche immobilière, même s’il est vrai que le marché se tend. Si les prix ne baissent pas encore, ils ont tendance à se stabiliser, en tout cas ils arrêtent de grimper, souligne Marie Berger, de l’agence mortuacienne Stéphane Plaza Immobilier. Pour autant, nous ne sommes pas forcément alarmés car se loger reste un besoin primaire. Simplement, on revient à des achats de raison, plus que les années précédentes.”

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Le financement avant les visites

Avec des conditions de prêt qui se durcissent, et un apport de 10 % du montant total, le rapport entre visite de biens et obtention de prêt s’inverse. Aujourd’hui, l’agence s’assure en amont que les clients ont estimé leur budget et sont presque sûrs d’obtenir le financement, avant de lancer les visites. “Cela évite des espoirs déçus et de perdre du temps”, replace Marie Berger. Car l’agence le voit bien : des biens à vendre, ils en ont toujours malgré un foncier restreint, car de plus en plus de propriétaires cherchent à vendre. Mais derrière, il y a moins d’acheteurs. Car là où ça coince, c’est le financement, plus que le prix élevé des biens du Pays Horloger.

Julie Bouriot et Marie Berger gèrent avec Loïc Beraux l’agence Plaza de Morteau, ouverte en mai dernier.

Un marché locatif saturé

Véritable point noir du Val de Morteau, le marché locatif est complètement saturé, d’où l’envolée des prix. “Nous sommes sur un territoire attractif car les gens travaillent en Suisse. Or, les trois quarts passent par la case location, du moins au début. Et puis, il y a les étudiants du lycée de Faure qui cherchent un logement en location.”

Sortir du tableau noir régulièrement dépeint

Malgré tout, Marie Berger reste optimiste. “Il faut sortir du tableau sombre qui est dépeint, ce sont des crises qui vont s’arrêter à un moment. Aujourd’hui, c’est possible de devenir propriétaire, il ne faut pas baisser les bras. Chaque dossier est particulier, on peut trouver des solutions. Et si ça n'est pas possible maintenant, ça le sera peut-être dans six mois. Si on ouvre une nouvelle agence, c’est que l’on n’est pas inquiet. Il y a du travail, on est confiant sur les perspectives.” Autre signe prometteur, l’agence recrute comme beaucoup d’autres secteurs. Mais ça, c’est un autre sujet épineux dans le Val de Morteau.

En résumé, le marché immobilier du Val de Morteau résiste mais évolue vers plus de raison et d'exigence dans les transactions. Les professionnels restent confiants en l'avenir.


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