Ils signent un courrier commun contre le projet dit de Bel Coster

Le ton monte entre les élus français et les juges suisses qui leur ont refusé aujourd'hui l'accès au site helvétique proche de la frontière où doivent être installées des éoliennes de 210 m de hauteur.

Les éoliennes suisses de Bel Coster seraient visibles à 30 km à la ronde (photo d'illustration).

Ce matin avait lieu une visite officielle des juges suisses sur les lieux prévus pour le projet éolien suisse Bel Coster dans le cadre du recours déposé par la commune de Jougne, l’association "Vivre au pied du Mont d’Or" et d’autres associations suisses. Ce projet suisse prévoit l’implantation sur la crête des montagnes jurassiennes de neuf éoliennes d’une puissance de 3 à 4 MW chacune, pour une hauteur de 210 mètres.
La commune de Jougne et les élus s’inquiètent que les juges suisses estiment à ce stade qu’il est inutile de se déplacer sur le sol français alors que les impacts seront essentiellement ressentis de ce côté-là de la frontière. Alors qu’une délégation d’élus locaux et nationaux signataires de ce communiqué avait demandé à se rendre à cette inspection locale, les juges suisses ont récemment considéré que leur présence n’était pas souhaitable. "Les élus regrettent de ne pas avoir pu assister à cette rencontre importante où a été réalisé un examen de la situation des lieux et du périmètre dévolu au parc éolien. Ils regrettent vivement de ne pas avoir pu être entendus par les juges. Ils apportent tout leur soutien aux élus locaux, aux associations et à la population qui désapprouvent ce projet" annoncent de concert les signataires de cette tribune.
Ils redisent leur opposition ferme à l’implantation de ces éoliennes dont l’installation entrainerait des préjudices considérables pour le monde économique et touristique. En effet, les impacts paysagers seraient très élevés avec un phénomène d’écrasement et de surplomb sur la commune de Jougne et une visibilité des éoliennes à plus de 30 kilomètres. Les impacts sur la source qui alimente la commune pourraient être également importants. Enfin, les potentiels effets sur l’environnement inquiètent l’ensemble des élus.

Ce courrier est signé des élus suivants :

Annie Genevard, Députée du Doubs – Vice-présidente de l’Assemblée nationale
Jean-François Longeot, Sénateur du Doubs, Président de la Commission de l’Aménagement du territoire et du Développement durable du Sénat
Jacques Grosperrin, Sénateur du Doubs, Secrétaire du bureau du Sénat
Philippe Alpy, Président du Syndicat mixte du Mont d'Or - Vice-président du Département du Doubs
Jean-Marie Saillard, Président de la C.C des Lacs et Montagne du Haut-Doubs
Sébastien Populaire, Président de l’Office de tourisme du Pays du Haut-Doubs


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Pontissalienne
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