Ce projet porté par la Chambre d’agriculture du Doubs- Territoire de Belfort passera inévitablement dans le Val de Morteau avec un circuit permettant de découvrir les lieux et les familles incontournables quand on évoque l’histoire et le développement de la race montbéliarde.

Ce projet a été lancé en 2022 par Daniel Prieur quand il présidait encore la Chambre d’agriculture. Puis il a été mis en sommeil le temps pour la Chambre de gérer d’autres priorités, comme d’apporter son soutien à l’organisation des Terres de Jim. La création de cette route de la montbéliarde mobilise tous les gens qui ont travaillé de près ou de loin avec la montbéliarde : agriculteurs, techniciens, élus…", explique Claude Taillard. Cet éleveur retraité installé aux Fins a présidé pendant dix ans l’U.P.R.A. Montbéliard, aujourd’hui O.S. Montbéliard, structure responsable de l’orientation et de la sélection de la race.

“Je pense que cela pourrait se concrétiser dans les deux ou trois années à venir”, estime Claude Taillard, éleveur retraité aux Fins qui a baigné toute sa vie dans la connaissance et la promotion de la race montbéliarde.

Le projet concerne tout le département du Doubs avec deux secteurs phares : Montbéliard, où est née la montbéliarde, croisement de trois races, et les communes de Morteau et des Fins qui ont largement contribué à la définition du standard de la race et à sa diffusion. "La réalisation d’un tel projet repose sur la volonté conjointe des éleveurs et des élus du Val de Morteau qui sont prêts à s’engager dans ce qui s’apparenterait à un petit circuit de découverte", précise Claude Taillard en restant prudent.

Point de départ du parcours : la gare de Morteau où pourrait voir le jour un mini-musée. Une façon de rappeler le rôle considérable joué par la gare de Morteau dans l’exportation de la vache montbéliarde. "Des milliers de vaches ont été chargées dans cette gare. On en comptait près de 4 000 uniquement pour l’année 1910. Ce marché, qui s’est étendu plus tard à l’Algérie, est resté très important pour les éleveurs jusqu’à la fin des années cinquante."

Le Val de Morteau s’impose comme une étape incontournable sur la route de la montbéliarde.

Sans les éleveurs, pas de race. Ce projet permettra également de valoriser les familles d’éleveurs ayant œuvré aux premiers croisements et à la popularisation de ses cheptels. Reconnue officiellement à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris en 1889, la montbéliarde aurait pu s’appeler autrement. L’appui des éleveurs du Val de Morteau, sous l’impulsion de Joseph Mamet de la commune des Fins, et la création des syndicats d’élevage vont contribuer à lui donner ses vraies lettres de noblesse.

Autre étape sur la route de la montbéliarde : l’arrêt au restaurant Au Cœur des Faims qui se doublait jadis d’une ferme où est née Joyeuse, la première montbéliarde ayant produit plus de 100 000 kg de lait dans son existence. Une pause près de la statue d’Opaline semble de circonstance. Cela permet de visualiser à la fois la vache qui sert de modèle au standard de la race et le terroir qui donne ce lait fromager à la base des A.O.P. comté, morbier, mont d’or…

Le circuit s'achèverait à la fruitière des Suchaux pour rappeler l’importance de la coopération dans la réussite de l’agriculture locale. "Les bases sont définies. Il reste encore à peaufiner les détails, à monter le financement, mais cela n’a rien d’irréaliste. Je pense que cela pourrait se concrétiser dans les deux ou trois années à venir. On peut encore s'appuyer sur des témoignages et des sources, d’où l’intérêt d’agir assez vite avant que la mémoire se délite", suggère Claude Taillard.

Publicité

Cet article vous est proposé par la rédaction du journal C'est à dire, distribué à + de 30 000 exemplaires sur le Haut-Doubs.
Pour devenir annonceur et booster votre visibilité, cliquez sur l'image ci-dessous
Publicité journal C'est à dire