L'association s'inquiète quant à un risque de pénurie alimentaire en cas de catastrophe naturelle ou humaine.

Carine Montois a créé cette association en octobre dernier. Partenaire de la brigade DICRIM (Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs), elle a interrogé en début d’année par un courrier le préfet sur les mesures qui seraient prises au niveau local, en cas de crise alimentaire. Sans réponse pour l’instant.

Carine et Adrien rêvent d’écovillages et de créer la nouvelle civilisation, qui commence peut-être par une autre compréhension de nous, une ouverture à d'autres façons de voir les choses.

Nous sommes les deux avec Adrien dans l’association Libres et Bulles dont la mission est de contribuer à la régénération, à la résilience et à l’épanouissement des êtres et des écosystèmes dans une vision au long terme”, explique Carine Montois. Après pas mal d’années tous les deux dans l’engagement associatif, ils ont eu envie d’aller plus loin que des actions ponctuelles. Enrichis de six mois de voyage en camping-car, pendant le premier confinement, à la rencontre d’éco-lieux, d’éco-villages, ils se sont lancés. Adrien a repris une formation de charpentier bois pour construire et Carine a compris l’importance de la transition personnelle intérieure.En parallèle de notre propre évolution, nous souhaitons faire passerelle à notre niveau vers un monde plus respectueux du vivant, rendre la permaculture accessible au plus grand nombre et se relier, apprendre et partager nos connaissances et expériences”, poursuit la jeune femme.

“Est-on en mesure de nourrir la population face à un risque majeur ?”

Ainsi, le questionnement sur le système actuel de consommation mondialisé, à l’image du pétrole importé à 99 % en France, dans le contexte de crise sanitaire que nous traversons, s’est vite imposé. “Qu’est-ce qu’il se passe s’il y a des conflits, si les transporteurs sont bloqués, quand on sait que les magasins disposent de trois jours de stocks ? Il y a quand même un risque majeur reconnu par certains sénateurs. La brigade DICRIM soulève ces questions. Et c’est là-dessus qu’en tant que membre de cette association de fait, j’ai voulu interpeller le préfet du Doubs, Joël Mathurin : est-on en mesure de nourrir la population en cas de force majeure ? C’est quelque chose de capital !”, développe Carine Montois. Sans réponse pour l’instant, elle songe à relancer ses interlocuteurs. En attendant, Carine et Adrien invitent les citoyens à les rejoindre. “Nous n’avons pas forcément toutes les réponses, mais nous voulons partager, travailler tous ensemble.

Un groupe de discussion autour des thématiques du vivant et de son écosystème.

Ainsi, le 28 mars, un cercle de femmes a été organisé à Labergement-Sainte-Marie, “grâce à la mairie qui nous soutient et a mis à disposition une salle”, souligne Carine. “La parole, comme le prix, est libre. C’est vraiment accessible. C’est avant tout une envie de partager, d’échanger entre femmes, qui auraient peut-être du mal à s’ouvrir autrement. Se retrouver, parler de différentes thématiques : permaculture, permaculture humaine, éco-psycho, interdépendance locale, émotions, connexion à la nature, culture, résilience alimentaire, questions de société…” Dans l’idéal, ces rencontres auront lieu une fois par mois. L'action de l'association Libres & Bulles s’adresse à tous : particulier, groupe, association, collectivité… Sous quelle forme ? Outre des rencontres, des ateliers, des découvertes d’éco-villages par exemple, des retours d’expériences, de l’accompagnement, du soutien. Justement, face à l’éco-anxiété qui naît de la prise de conscience de ce changement du monde vivant, ou pendant une transition intérieure pas forcément comprise de l’entourage, Carine propose des moments d’écoute, et permet d’aller “à la rencontre de qui on est, avec les bons outils.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Pontissalienne
Abonnez-vous en ligne en quelques clics
Abonnement La Presse Pontissalienne