Daniel Bénazéraf a été interpellé. Ancien directeur de cabinet de Christine Bouquin au Conseil départemental du Doubs, il aurait détourné 127 000 euros d'argent public.

Daniel Bénazéraf était l'ancien bras droit de Christine Bouquin à la mairie de Charquemont puis son ancien directeur de cabinet au Conseil départemental du Doubs. Mais c'est au titre de sa dernière fonction de directeur général de l'ADAT (Agence départementale d'appui au territoire), une structure satellite du Conseil départemental du Doubs, qu'il a été interpellé lundi au terme d'une minutieuse enquête de dix mois de la Police judiciaire de Besançon.

Il aurait détourné au moins "127 000 euros d'argent public" selon Étienne Manteaux, le procureur de la République de Besançon (à droite de la photo aux côtés de David Tognelli le chef de la PJ) qui tenait une conférence de presse mardi après-midi. Bénéficiant d'un salaire net de 6 000 euros par mois à l'ADAT, M. Bénazéraf s'était octroyé "sans contrôle" une prime mensuelle supplémentaire de 1 200 euros pendant deux ans avec la complicité semble-t-il de sa secrétaire-comptable.

M. Bénazéraf a offerts à des proches ou a revendu et empoché l'argent de la revente sur ses comptes personnels" informe le procureur.
David Tognelli, chef de la PJ et Étienne Manteaux procureur de la République de Besançon. 
Lui-même s'était fait fournir en guise de voiture de fonction un SUV Alfa Roméo Stelvio d'une valeur de 50 000 euros.

D'autres faits de détournement de fonds publics ont été révélés. L'ADAT disposait de 6 véhicules de fonction "que M. Bénazéraf a offerts à des proches ou a revendu et empoché l'argent de la revente sur ses comptes personnels" informe le procureur. Lui-même s'était fait fournir en guise de voiture de fonction un SUV Alfa Roméo Stelvio d'une valeur de 50 000 euros, sans contrôle non plus de la part du Conseil départemental. Véhicule qu'il a ensuite revendu pour percevoir l'argent de la revente personnellement !

L'ex-directeur de l'ADAT utilisait également fréquemment la carte bancaire de l'agence à des fins personnelles : cartes-cadeaux, écrans de télé, etc. Suite à son interpellation, M. Bénarézaf "a reconnu la totalité des faits" indique le procureur. En cas de procès, il encourt outre une lourde amende, une peine d'emprisonnement maximale de 7 ans pour détournement de fonds publics.

Tous les détails de l'affaire sont à lire dans le prochain numéro de La Presse Bisontine disponible à partir du mercredi 26 octobre.

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