Installé dans l’ancienne maison de justice du Bizot, ce café fonctionne avec des bénévoles qui s’investissent à tour de rôle pour le faire vivre. Le bilan est plutôt positif
Le café L’Éco’lette au Bizot vient de fêter ses deux ans ! Une période jalonnée d’ateliers, de concerts, d’animations, de rencontres, de convivialité et de l’engagement sans faille des bénévoles pour faire vivre le lieu. Le bilan est plutôt positif. “Nous sommes fiers de nous. Ce projet fonctionne très bien. L’Éco’lette va au-delà du projet de village. C’est devenu un projet de territoire dans le sens où on capte des gens, y compris des bénévoles, du Val de Morteau. Il y a même des personnes de Belfort qui viennent tenir le café”, explique Léa qui fait partie des fondateurs de l’Éco’lette, un établissement qui favorise les circuits courts, en travaillant de préférence avec des produits bios et locaux.
Il faut dire que ce café est atypique à plus d’un titre. C’est un tiers-lieu, comme il en existe plus de 3 500 en France. Ces endroits se construisent autour de la valeur forte du “faire ensemble” dans l’intérêt du territoire. À sa manière, l’Éco’lette est l'un des ressorts de la vitalité du Bizot et du milieu rural. C’est aussi un état d’esprit fondé sur l’écocitoyenneté et la participation associative, qui se ressent tant dans le fonctionnement de l’établissement que dans les dizaines d’animations qui sont proposées toute l’année. Souvent, les clients qui poussent la porte du café ne viennent pas seulement pour prendre un verre.
Il n’y a pas d’obligation commerciale et de rentabilité derrière cette organisation, mais une envie de faire fonctionner la structure de manière à maintenir son autonomie, sans avoir recours aux subventions. Le bénévolat est donc essentiel au dispositif. Une poignée de bénévoles se relaient au bar, accueillent les clients, s’investissent toute l’année pour animer le lieu, entretenir le jardin. “Il n’y a pas de président. Nous sommes un conseil collégial d’une quinzaine de personnes d’horizons différents. On fonctionne en commissions. La gouvernance est partagée. Dans ce conseil, nous avons une “roue des tâches” comme “tenir le café”, dans lesquels chaque bénévole s’engage”, poursuit Léa. Toutes les personnes qui veulent donner de leur temps à l’Éco’lette peuvent adhérer à l’association et participer au projet. Elles sont les bienvenues.
Car des idées, ils n’en manquent pas. Le prochain grand défi que s’apprête à relever l’association est la rénovation de la maison de justice où se trouve le café. Elle est propriétaire de ce bâtiment de 1527, inscrit au patrimoine, qu’elle avait acquis suite à un financement participatif. L’Éco’lette voudrait avoir terminé les travaux en 2027 “pour fêter les 500 ans de la maison.” Il n’y a plus de temps à perdre. Le projet a déjà retenu l’attention de la fondation du patrimoine.