La rénovation des bâtiments communaux situés dans le centre-bourg, entamée il y a maintenant 3 ans, se finalise. Micro-crèche, commerces, bureaux, logements, médiathèque et salle associative prendront place dans les prochains mois dans ce vaste ensemble immobilier de 1 000 m2.
Le chantier était ambitieux. L’équipe municipale le savait. Mais elle ne s’attendait pas pour autant à rencontrer autant d’embûches. “Rien n’a été simple dans ce projet”, reconnaît aujourd’hui le maire, Frank Laidié. Entre la survenue du Covid, la hausse des coûts, les difficultés d’approvisionnement, le réenclenchement d’une consultation et la nomination d’un nouveau maître d’oeuvre… rien ne leur aura été épargné. Y compris les défections d’entreprise : “On a usé au moins trois charpentiers et trois maçons”, ironise Yannick Favory, adjoint à la conduite du projet.
Mais c’est bel et bien une seconde vie qui s’offre aujourd’hui à l’ancienne école et au corps de ferme attenant. Les travaux arrivent à leur terme et permettront l’ouverture progressive, à partir de ce printemps, de quatre espaces commerciaux, deux locaux professionnels de 95 m², une médiathèque de 100 m², une micro-crèche, trois grands appartements familiaux en duplex avec terrasses (deux F4 et un F5) et une salle pour les associations locales. La municipalité, qui souhaitait valoriser ce patrimoine existant en cœur de village, se réjouit de la destination qui lui a été trouvée. “On a réussi à faire un projet aux multiples facettes. Ce qui n’est pas si évident à appliquer dans les faits”, souligne le maire. “On a créé des logements et de l’activité sans étendre l’urbanisation sur les espaces naturels ou cultivés, comme ce qui avait déjà pu être fait sur l’ancien presbytère et l’école des filles sur les précédents mandats.”
Le défi, ici et comme dans beaucoup de zones périurbaines, est d’allier dynamisme et attractivité à une croissance raisonnée. Un point auquel est particulièrement attachée l’équipe en place. “On essaie d’éviter de faire un village dortoir. On veut créer du lien social et intergénérationnel.” L’opération veut ainsi redynamiser le centre-bourg. L’un des quatre commerces créés en rez-de-chaussée, côté rue, servira notamment d’épicerie, “sur le principe d’un tiers-lieu, en lien avec les producteurs du marché local”, précise Yannick Favory. Un boulanger prévoit également de s’installer en juin. Un espace pourrait aussi être réservé au coworking.
De l’autre côté, la médiathèque fera jonction avec la salle associative. “Ce qui leur permettra de fonctionner ensemble et de faciliter l’accès à diverses activités.” À l’étage, deux orthophonistes, qui travaillaient provisoirement dans des locaux communaux en attendant la fin des travaux, prendront également place d’ici mai. Tandis que le plateau de 200 m² réservé à la micro-crèche privée, “Les petits pas”, ouvrira en septembre.
Au final, ce sont ainsi différents services marchands, publics et culturels qui se trouveront regroupés. Le tout porté dans un programme de rénovation énergétique exemplaire, avec mise en place notamment d’un réseau de chaleur (couplé au bâtiment voisin de la mairie et de ses deux appartements du dessus), de panneaux solaires ou de matériaux isolants performants. L’ensemble fonctionnera en location bail. La réhabilitation, qui a également permis la création d’ateliers municipaux à la place de l’ancien préau, s’achèvera par l’aménagement prochain de l’ancienne cour d’école en une grande place publique végétalisée. Pour un investissement global de 3 millions d’euros H.T., subventionné à hauteur de 2 millions d’euros.
“Quand on est une petite commune comme nous (N.D.L.R. : 720 habitants), ce genre de projet est difficile à porter et à mener”, conclut Franck Laidié, “mais sa viabilité est aujourd’hui assurée”, estime-t-il, satisfait de le voir enfin aboutir. Une inauguration officielle est prévue à l’automne.
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