Renforcement du protocole sanitaire dans l'éducation.

Après de nouvelles mesures en vigueur depuis lundi, le lycée pontissalien passera en mode présentiel-distanciel à partir de jeudi. Un dispositif appliqué à la semaine et uniquement pour les classes à plus de 30 élèves. Précisions avec Antoine Neves le proviseur.

"On démarre jeudi la mise en situation distanciée", indique Antoine Neves le proviseur du lycée Xavier-Marmier.

La Presse du Doubs : Qu'est ce qui change par rapport aux semaines précédentes ?
Antoine Neves :
On fait évoluer nos protocoles en fonction du contexte. Le principe étant de limiter le plus possible les brassages d'élèves, ce qui n'est pas simple dans un établissement où sont scolarisés 1 540 élèves. C'est d'ailleurs le record historique, reflet de la dynamique démographique du Haut-Doubs. Aujourd'hui, on teste la suppression des sonneries au profit d'une organisation des flux confiée aux enseignants, le but étant de décaler les entrées et sorties, et les temps de récréation d'une classe à l'autre. On a également adapté les emplois du temps pour que les élèves de seconde ne mangent pas en même temps que ceux qui sont en première et en terminale.

C'est l'adapation perpétuelle ?
AN :
On est dans un contexte de pandémie évolutif, ce qui nécessite de s'adapter en permanence. On est sans arrêt sollicités.

Vous bénéficiez maintenant de l'expérience du premier confinement ?
AN :
Le contexte n'est pas tout à fait similaire. Le premier confinement était plus radical, plus uniforme. Il a permis aux élèves et aux professeurs de mieux s'approprier les outils d'enseignement à distance et d'uniformiser le niveau de pratique. Il a aussi donné lieu à un grand élan de générosité. On a eu beaucoup de retours positifs.

"Au final, 60% des élèves seront en présence complète au lycée."

Vous avez préféré retarder de quelques jours le basculement en mode distancié ?
AN :
Il n'y avait aucune obligation à le faire à partir de lundi. On démarre jeudi la mise en situation distanciée. On prends le temps. Je souhaitais que les équipes s'organisent par discipline. Tout doit être mise en œuvre dans la continuité pédagogique pour ne pas perdre les élèves. C'est primordial.

Quel sera le principe de fonctionnement ?
AN :
Ce qui est proposé, c'est une base de distanciation sur une semaine entière. Cette option qui permet de mieux prendre en compte les internes concernera uniquement les classes à 30-35 élèves. On scinde l'effectif en deux groupes mais avec la possibilité de maintenir certains élèves en présentiel pour des raisons diverses. S'il se trouve en zone blanche, pour des problèmes matériels ou s'il présente un risque de décrochage. Au final, 60% des élèves seront en présence complète au lycée.

La vie de l'internat est bouleversée ?
AN :
Elle est régie sur le même principe d'éviter les brassages. Le port du masque est imposé partout sauf quand les élèves sont dans leurs chambres. Ils ne mangent plus tous en même temps. Ils sont soumis aux mêmes règles d'autorisation de sortie que les autres citoyens.

Les cours d'EPS sont maintenus ?
AN :
La pratique est maintenue autant que possible. Toutes les infrastructures sportives sont fermées sauf pour le sport scolaire. Si les profs de sport veulent aller à l'extérieur du lycée, ils doivent respecter la règle de sortie d'une heure à moins de 1 km. La piscine est toujours autorisée et accessible, contrairement aux sports de combat.

Comment gérez-vous les fumeurs ?
AN :
Comme on ne peut pas laisser les élèves sortir seuls, on a banalisé une zone fumeurs à l'arrière de la maison des associations. Il n'y a pas de circulation routière. On évite ainsi de les mettre en danger et cela permet de respecter à la fois la loi Evin et les mesures imposées dans le cadre du plan Vigipirate. Dans cette zone fumeur, les élèves sont répartis par niveau.

Le lycée n'est pas trop touché par des cas de contamination, des fermetures de classes ou de services ?
AN :
On a eu quelques cas pendant les vacances mais on est globalement peu touché pour les adultes. On arrive encore à assurer la prise en charge notamment à la restauration scolaire où l'on sert 1 200 repas chaque jour. On ne s'est pas encore retrouvé en situation de fermeture de classe déclenchée à partir de 3 cas positifs, en sachant qu'il s'agit d'une décision associant à la fois l'ARS et ma hiérarchie de tutelle.


Cet article vous est proposé par la rédaction de La Presse Pontissalienne
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