Remontées mécaniques révisées, pistes sécurisées, domaines nordiques prêts à accueillir les fondeurs, recrutement des saisonniers bouclé : on n’attend plus que la neige sur les hauteurs du Val de Morteau pour vivre, une fois encore et le plus longtemps possible, le grand frisson de la neige.
Avec ou sans neige, le bâtiment d’accueil du Gardot donne envie de skier, de rouler à V.T.T., de croquer la nature du Haut-Doubs à pleins poumons. Une réussite incontestable et sans doute le lieu le plus approprié pour lancer la saison hivernale sur la com’com du Val de Morteau.
“L’effectif de saisonniers est en cours de recrutement. Il nous manque seulement deux ou trois personnes. On les trouve assez facilement car la plupart des saisonniers sont des locaux : retraités, doubles actifs. Tous ont en commun le goût du ski, de la neige”, explique Thomas Goguillot, responsable tourisme et patrimoine à la com’com du Val de Morteau.
Pas de changement notable à annoncer en nordique comme en alpin. Le premier se concentre toujours sur deux sites : le Gardot et Les Combes. Seule nouveauté : les itinéraires raquettes seront désormais balisés en violet. Un choix qui procède d’une volonté d’harmonisation à l’échelle nationale.
Pour l’alpin, toujours trois sites avec le Meix Musy et ses frégates du Chauffaud et de la Bonade. “Soit 5 remontées mécaniques, 10 pistes, une location. On a effectué en novembre la traditionnelle inspection des téléskis”, résume Félicien Rolot, le monsieur ski alpin du Val de Morteau.
Au Gardot, Maxime Faivre et son équipe nordique ont encore démontré qu’on pouvait compter sur eux pour être prêts le jour J. 400 skieurs peuvent en témoigner, venus le 23 novembre profiter des pistes tracées dès l’aube pour une journée de ski où il ne fallait pas s’oublier. “Avec le site de la Perdrix, on a été le premier domaine nordique ouvert sur le Haut-Doubs. Le contexte climatique avec des changements de temps très variables impose d’être très réactif.”
Pour s’adapter à ces conditions variables, la com’com du Val de Morteau a investi en 2022 dans du matériel adapté au faible enneigement avec des chenilles en caoutchouc et des rouleaux de damage qui évitent de trop marquer la neige et son substrat. Félicien Rolot comme Maxime Faivre peuvent compter sur deux autres salariés particulièrement polyvalents avec Jean-Luc Bobillier et Dominique Joly.
Politiquement, la com’com reste fidèle à sa stratégie touristique axée sur le tourisme 4 saisons. Plus question d’imaginer investir dans l’enneigement artificiel. Le contexte ne s’y prête plus, surtout pour des sites alpins comme ceux du Val de Morteau. “L’an dernier, le site du Meix Musy a fonctionné seulement pendant 15 jours. On reste une station familiale où les enfants et les familles viennent découvrir le ski. La saison a été un peu plus longue en nordique grâce notamment à cette capacité de damer sur très peu de neige”, note Cédric Bôle, le président de la C.C.V.M.
La collectivité perd chaque année entre 160 000 et 180 000 euros sur le budget ski. Un déficit récurrent mais nécessaire si on souhaite pouvoir encore skier quelques années. “C’est surtout le ski alpin qui pèse dans ce déficit. Aujourd’hui, la neige n’est plus une priorité. On essaie de travailler davantage sur le 4 saisons et de développer une offre plus élargie dans l’outdoor.”
À noter quelques grands événements comme le Défi du Gardot où les participants doivent effectuer en ski le plus grand nombre de tours dans un temps donné. Cette année, la fête du Nordique se tiendra également au Gardot le 2 février. “On peut annoncer les animations et possibilités d’utiliser les pistes dans un cadre sécurisé chaque jeudi soir”, suggère Maxime Faivre. Y’a plus qu’à… neiger.