Le collectif "Savonniers Mobilisés" poursuit ses actions dans l'espoir de se faire enfin entendre.
La semaine dernière de nombreux savonniers ont interpellé le gouvernement en envoyant des savons à Matignon. Le message, "Nous sommes essentiels". Parmi eux, Élodie Milhem originaire de Montlebon.
La semaine dernière les savonniers français ont décidé de "passer un savon" au gouvernement. "Nous avons envoyé de nombreux savons à Matignon adressés au Premier ministre, Jean Castex et au ministre de la Santé, Olivier Véran" explique Élodie Milhem, savonnière du Doubs qui a participé à l’action.
Le collectif "Savonniers Mobilisés" qui s’est formé pendant le deuxième confinement s’est engagé pour demander la réouverture de plus de 500 savonneries artisanales de France. "Nous ne comprenons pas pourquoi nous ne sommes pas dans la catégorie "commerces essentiel" alors que nous produisons des produits d’hygiène nécessaires pour lutter contre la pandémie. Il faut se laver les mains régulièrement, mais nous n’avons pas le droit de vendre des savons" s’indigne la gérante de Hello My Bio à Mathay. C’est cette incohérence entre l’utilisation de savon pour respecter les gestes barrières et la fermeture de ces commerces artisanaux qui crée l’incompréhension au sein de la filière.
#SavonniersMobilisés, pour sauver les petits artisans.
Plusieurs actions ont été menées sur les réseaux sociaux, dont notamment la mise en place du #SavonniersMobilisés qui compte environ 1 000 publications sur Instagram et plusieurs vidéos présentant de nombreux artisans savonniers. "Avec les lieux de vente fermés, nous cherchons également à nous faire connaître et à attirer les consommateurs dans nos petits commerces, souligne Élodie. Les réseaux sociaux sont à l'heure actuelle nos meilleurs outils." Au deuxième confinement, la fondatrice d'Hello My Bio s'était également démarquée en créant un marché de noël franc-comtois, virtuel et artisanal. "En cette période compliquée, il est d'autant plus nécessaire de se soutenir en tant qu'artisans locaux" remarque la jeune fabricante de cosmétique.
Ce troisième confinement marque une rupture entre le temps des petits commerçants qui revoient leur communication, et le temps du collectif remonté qui tend à mettre en évidence les incohérences du gouvernement. "Nous voulons être considérés comme commerces essentiels pour rester ouverts en toutes circonstances" conclue Élodie.