Lise Royer a converti en 2020 son goût de fabriquer elle-même ses cosmétiques en activité professionnelle. Des savons et shampoings aux formes originales conçus en privilégiant les ingrédients issus des savoir-faire locaux

Des savons en forme de fromages, sapins, vaches, fabriqués au pays du comté, des montbéliardes et des résineux, c’est plutôt bien vu.

Lise Royer a fait le choix de produire des savons et shampoings aux formes atypiques en privilégiant des ingrédients naturels conçus localement dans la mesure du possible
“J’ai toujours été attirée par les formes ludiques”, confie Lise Royer, qui s’est procuré les moules adéquats pour défendre les valeurs paysagères du Haut-Doubs. Ce goût de l’originalité s’associe à une vraie volonté d’utiliser des ingrédients sains et, si possible, produits localement.

C’est là où sa démarche prend tout son sens. “J’utilise par exemple de l’huile de tournesol en provenance du Jura, de la spiruline du Doubs ou encore du macérat de calendula, autre nom du souci, conçu par Menthe et Mélisse à La Planée”, poursuit la savonnière.

Après une tranche de vie professionnelle en terre helvétique, Lise Royer avait envie de s’accomplir autrement, envie de faire “une activité par soi-même.” Pour sa propre gouverne, elle se lance dans la confection de cosmétiques : crèmes de jour, dentifrices… et se découvre une vraie appétence pour les savons et shampoings solides. Deux supports où elle peut exprimer sa fantaisie des formes et sa volonté de rester dans une démarche naturelle et locale.

Les savons et shampoings fabriqués dans le laboratoire d’Arc-sous-Cicon sont distribués dans une dizaine de points de vente locaux, dont la supérette d’Arc-sous-Cicon.

Le savoir-faire savonnier, elle a tout appris par elle-même. “Je me suis installée en micro-entreprise en 2020 en aménageant un petit atelier chez moi, au hameau des Plans sur la commune de La Chaux-de-Gilley.” Naissance d’une savonnerie transférée depuis quelques mois au centre d’Arc-sous-Cicon dans un local attenant à la supérette du village, où elle travaille à mi-temps pour compléter ses revenus.

“On a refait un laboratoire qui répond aux normes de l’activité. On se rapproche des règles imposées dans l’alimentaire et c’est normal”, dit-elle.

Même rigueur dans l’élaboration des formules, qui font obligatoirement l’objet d’une validation par un pharmacien spécialisé en toxicologie. “La recette d’un savon comprend de l’huile, une base forte, du colorant et du parfum. Je me fournis à Grasse en sélectionnant des parfums sans allergie, sans perturbateurs endocriniens ni substances cancéreuses. J’ai fait le choix de ne pas utiliser d’huiles essentielles dans la fabrication des savons, car elles n’ont pas de vertus thérapeutiques”, observe Lise Royer, qui propose également trois shampoings solides pour cheveux normaux, gras ou fragiles.

Les produits fabriqués à Arc-sous-Cicon sont distribués dans une dizaine de points de vente locaux : fruitières, salons de coiffure, sans oublier la supérette d’Arc-sous-Cicon. La savonnière se déplace aussi sur les marchés artisanaux et se prépare déjà pour les prochains marchés de Noël.

“En fabrication, je m’organise pour faire des petites séries de produits de 1,5 à 5 kg. Aujourd’hui, j’arrive à amortir les charges et l’activité est encore en phase de développement. Entre les savons et les shampoings, cela représente une vingtaine de produits différents.”

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