Biberonnée au chant et à la musique, Marie Bonnet a créé son école de chant dans son village natal des Combes. Sans oublier de mener de front son projet professionnel de médiatrice judiciaire et son mandat d’élue à Morteau. Une vie à 100 à l’heure.
Juriste, musicienne, chanteuse, conseillère municipale déléguée aux affaires sociales, mais aussi maman de deux jeunes enfants… Marie Bonnet jongle, à 36 ans, entre tous ces engagements avec une belle dextérité. Celle qui fut également l’attachée parlementaire de la députée Annie Genevard pendant 10 ans, entre 2012 et 2022, s’apprête à monter une nouvelle fois sur scène avec le groupe qu’elle a formé en 2010 avec une bande d’amis, les Lapinouz’zzz.
Car la musique est bien la passion numéro 1 de la jeune femme. “À la maison, quand j’étais petite, on chantait tout le temps, tous les repas de famille se terminaient en chansons. J’ai baigné dans cet univers, forcément, ça marque”, sourit Marie Bonnet. Toute petite déjà, elle allait également chanter le dimanche à l’église avec la chorale du village. Puis elle s’est mise à accompagner les choristes au synthétiseur.
Rapidement, elle a eu l’occasion de mettre à profit sa voix et ses capacités musicales au service d’une belle cause : le groupe Les Étoiles Noires, fondé au service de l’association Semons l’espoir par Pierre Dornier et sa famille. Marie est un pilier des Étoiles Noires depuis 2005, dès l’âge de 17 ans. Une des aventures de sa vie qu’elle ne lâcherait pour rien au monde. “C’est sans doute à cause des Étoiles Noires que je ne suis pas partie faire des études trop loin”, avoue-t-elle. La formation caritative a encore livré une série de concerts à guichets fermés en juin dernier.
Avant l’aventure des Étoiles Noires, Marie avait intégré un peu plus tôt, dès l’âge de 13 ans, un orchestre de variétés, les Sunlights, qui écumait les bals et les mariages de la région au début des années 2000. “On jouait au moins trois fois par mois, j’ai fait ça pendant sept ans.”
Mais comme elle est une fille bien élevée, Marie s’est tout de même dit que la musique n’était peut-être pas non plus la voie royale pour trouver un emploi stable. Elle a donc suivi des études de droit à Besançon, jusqu’au Master 2, à l’issue duquel, avec le culot de ses 24 ans, elle a sollicité la députée fraîchement élue Annie Genevard pour lui proposer d’être sa collaboratrice. L’aventure durera donc dix ans, “une belle expérience qui m’a permis de grandir et d’apprendre plein de choses dans de nombreux domaines. J’ai adoré cette période”, dit-elle aujourd’hui. Une période pendant laquelle elle n’a pourtant lâché aucun de ses engagements avec la musique. Bien au contraire. “La musique fait partie intégrante de moi-même et de ma façon de m’exprimer”, assure-t-elle.
La parenthèse Annie Genevard refermée, Marie Bonnet s’est attelée à deux autres challenges : devenir avocate, ce qu’elle est en passe de valider, et créer une école de musique. Cette école, elle l’a fondée dans son village des Combes. Baptisée “La voix est libre”, l’académie de musique de Marie Bonnet propose des cours de chant et d’expression scénique à des groupes d’enfants comme à des adultes. Elle est même amenée à coacher certains adultes dans la prise de parole et les discours. “Je ne dissocie pas le chant de l’expression vocale et corporelle. Personnellement, c’est grâce à ça que je suis aujourd’hui plus à l’aise avec mes émotions et que j’écris des textes et de la musique.” Oui, parce que Marie Bonnet est aussi autrice et compositrice. Elle s’apprête à sortir le premier E.P. avec ses propres compositions d’ici la fin de l’année…
Marie Bonnet est enfin cheffe de chœur. C’est elle qui dirige la quarantaine de jeunes qui font partie de la chorale d’enfants des Combes, une des seules du genre dans le Haut-Doubs, avec qui elle donnera un concert le 30 novembre prochain au Théâtre de Morteau au profit de l’association “Louis 1 000 foie merci”.
Dans son emploi du temps, elle garde enfin de la place pour s’impliquer depuis 2020 dans sa fonction d’élue chargée des affaires sociales à Morteau. Un mandat qui la passionne également. Et si un jour elle devait faire un choix entre la politique et la musique ? “Arrêter la musique ? Jamais… Je serais perdue”, avoue-t-elle.
Pour l’instant, elle a réussi l’équilibre entre tous ses engagements. Sans oublier la fête, les amis et sa famille qu’elle ne tient en aucun cas à négliger. Pour l’instant, avec toutes ses occupations, Marie Bonnet semble réussir à composer une partition plutôt harmonieuse.