Élodie et Charly Nicod s’associent à Lucile Duchaine et Cyril Brisebard dans un projet de production bio-raisonné et de tourisme rural.

Élodie et Charly Nicod exploitent le G.A.E.C. du Grand Frêne sur 62 hectares. « Nous produisons annuellement 220 000 litres de lait que nous livrons à la coopérative bio de Cerneux-Monnot, regroupant une douzaine d’exploitants », indique Charly. Cette activité leur permet de se verser deux salaires décents, même si le choix du bio implique des dépenses de fonctionnement supplémentaires par rapport à la production conventionnelle.

Cyril Brisebard, Lucile Duchaine, Charly Nicod, Joey, Tim et Élodie Nicod dans la grande salle de la ferme en rénovation.

Depuis plusieurs années, ils suivaient le parcours de Lucile et Cyril dont le projet était de reprendre ou de créer une chèvrerie. Lui, ingénieur électrotechnique, et elle, juriste de profession, rêvaient d’un retour à la terre. « Nous avions besoin d’une dizaine d’hectares, mais la pression du comté et le manque de foncier disponible rendaient cette activité impossible », regrette le couple. Tous les quatre se connaissent depuis de nombreuses années, c’est donc tout naturellement qu’Élodie et Charly ont accueilli Lucile et Cyril sur l’exploitation pour y effectuer leur formation professionnelle « Start’Agri ». « L’idée est bien sûr qu’ils rejoignent le G.A.E.C., ce qui nécessite d’assurer deux salaires complémentaires », ajoute Élodie.

Le terrain pour l’élevage caprin étant disponible sur l’exploitation, il était quand même nécessaire d’adjoindre une autre activité. « Nous disposions d’une ancienne ferme à 150 mètres de chez nous dont l’activité avait cessé en 1996. L’endroit était parfait pour y abriter l’élevage de chèvres, la production de fromage 100 % bio et y créer un gîte de 15 couchages avec une partie accessible aux personnes à mobilité réduite », précise Charly.

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Limiter l’usage du foncier et réhabiliter un bâtiment existant leur semblait être une évidence. Les travaux de rénovation globaux sont en cours pour accueillir les premières chèvres en novembre prochain. La production de fromage devrait démarrer en mars 2026 et la vente de viande de cabri le mois suivant. Un petit poulailler complétera l’offre de produits en vente directe à la ferme. « Nous souhaitons garder l’esprit authentique du lieu et mettre en valeur les belles cheminées présentes dans plusieurs pièces de cette ferme », pointe Lucile. Une grande pièce à vivre, d’une jauge de 50 personnes et dotée d’une cuisine, pourra accueillir des événements associatifs ou des séminaires. « Des visites et des goûters seront aussi organisés avec les élèves des écoles qui le souhaitent. D’ailleurs ceux des Écorces ont participé l’année dernière à la remise en place de plus d’1 kilomètre de haies arborées sur notre exploitation », note Élodie. Nul doute que la place existe pour une agriculture bio, raisonnée, coopérative, respectueuse de l’environnement et de la biodiversité et bien sûr rémunératrice pour ses acteurs. Élodie, Lucile, Charly et Cyril en sont persuadés et pourraient faire des émules.


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