L’établissement public d’aménagement et de gestion des eaux (E.P.A.G.E.) Haut-Doubs Haute-Loue a entrepris des travaux de restauration du ruisseau de la Tanche qui prend sa source au hameau Chez le Roi.

Le chemin rendu boueux par le passage des engins venus préparer le chantier rend difficile l’accès au lit du ruisseau en contrebas. Les travaux proprement dits devraient démarrer à partir de la mi-avril. Ils consisteront, sur 1,2 km du ruisseau entre son secteur source jusqu’en amont du hameau du Moulin des Combes, à restaurer le cours d’eau en procédant notamment à un reméandrement. Le ruisseau avait en effet été modifié par la main de l’homme il y a plus d’une centaine d’années pour les besoins de l’agriculture. Il s’agit aujourd’hui d’aider la nature à reprendre ses droits.

Élisabeth Redoutey, maire des Fins, et la technicienne de l’E.P.A.G.E., sur la partie amont de ce ruisseau de la Tanche qui termine sa course quelques kilomètres plus loin au niveau du pont de la Combe Geay.

Le chantier d’un coût de 327 000 euros hors taxes (sans les études préalables) a été confié à l’E.P.A.G.E. qui cofinancera l’opération avec l’Agence de l’eau et le programme européen Life Climat. « Ces travaux engagés sous la houlette de la communauté de communes ont été inspirés par les actions d’associations locales comme le Collectif de sauvegarde du marais de la Tanche. Cette première phase de restauration du cours de ce ruisseau s’étalera sur environ six semaines à partir de mi-avril si les conditions météo le permettent. L’objectif est de redonner son aspect physique au ruisseau » résume Jennifer Millat-Carus, chargée de mission à l’E.P.A.G.E. Certains tronçons de ce cours d’eau ont en effet été déportés de quelques mètres, d’autres subissent une érosion trop forte, certains méandres se creusent trop à cause d’un débit irrégulier, parfois les berges sont trop larges... Tout le chantier consiste donc à redonner un aspect physique optimal à ce ruisseau qui abrite des insectes aquatiques et une timide population de truites. « Nous agissons sur l’aspect physique du ruisseau, mais hélas pas sur la qualité de l’eau qui est dépendante d’autres facteurs » ajoute la spécialiste.

Le ruisseau traverse une ancienne décharge. Une analyse est en cours

Sur ce point, un élément d’incertitude demeure par rapport au parcours du ruisseau de la Tanche. Quelques centaines de mètres après sa source, le ruisseau traverse un talus qui servait autrefois de décharge publique. Un laboratoire missionné par la C.C.V.M. est en train d’étudier l’impact éventuel de cet ancien site aujourd’hui comblé sur la qualité de l’eau du ruisseau. « On attend les résultats de cette étude avec impatience pour savoir si nous devrons engager d’autres actions » note Élisabeth Redoutey, maire des Fins.

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Après cette première phase de travaux sur 1,2 km de linéaire, l’E.P.A.G.E..espère pouvoir engager des travaux au niveau du marais de la Tanche, à l’approche de Morteau. « À terme, grâce à ce programme de travaux, on espère ramener un maximum de faune dans ce ruisseau grâce à l’apparition de caches à poissons supplémentaires et au rehaussement de la nappe d’eau que ces travaux tendront à favoriser, tout en permettant de réhumidifier les terres alentour » ajoute la technicienne.


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