Les riverains des hameaux situés sur les hauteurs de la commune pointent du doigt la vitesse excessive aux heures de transit des travailleurs. La maire dit vouloir prendre des mesures.

Tous les matins, sur les coups de 5 h 30-6 heures du matin, tel un serpent lumineux, c’est un long ruban de voitures qui grimpent sur les hauteurs de Montlebon pour passer la douane aux frontières de la commune, via les hameaux du Rondot, des Sarrazins et du Gardot. Dans ces secteurs d’agglomération où la vitesse est censée être limitée à 50 km/h, les riverains sont de plus en plus inquiets du comportement de certains conducteurs qui ont trop souvent tendance à prendre cette petite route de montagne pour un circuit de rallye.

L’installation en juillet 2023 puis en juillet 2024 de plusieurs feux intelligents dans le centre de la commune a déjà fait ses preuves.

La maire de Montlebon, Catherine Rognon, est régulièrement interpellée par des habitants de ces secteurs. Dernier épisode en date mi-novembre : une voiture qui double un bus scolaire dans la montée des Sarrazins, au mépris des règles de sécurité les plus élémentaires.

« C’est une minorité de conducteurs qui se comportent comme ça, mais il semble qu’il y ait de plus en plus de débordements de ce genre. Il faut que les gens prennent conscience du danger que leur conduite représente. Nous devrons prendre des mesures », prévient Catherine Rognon.

Parmi les solutions en réflexion, il y a notamment l’installation de feux tricolores intelligents à hauteur des Sarrazins. Comme ceux qui ont été installés dans le village à l’été 2023, complétés un an plus tard par d’autres. Ces dispositifs passent au rouge quand le radar intégré détecte une vitesse supérieure à 50 km/h. Si l’installation de ces feux avait suscité à l’époque une petite vague de contestations, plus personne aujourd’hui ne semble remettre en cause la pertinence de ce système de feux dits intelligents.

Un matin de novembre, des voitures qui doublent à hauteur du hameau des Sarrazins au mépris de toutes les règles de sécurité.

Chaque jour, selon les comptages du service départemental des routes, la R.D. 48 qui traverse Montlebon et qui monte en Suisse voit passer plus de 5 500 véhicules (pour les deux sens). Un afflux de circulation bien évidemment dû à l’augmentation du travail frontalier, pour des travailleurs qui transitent par Montlebon soit pour éviter le goulot d’étranglement du Col-des-Roches, soit pour se rendre à leur travail du côté du Val de Travers.

« On cherchera une solution pour l’appliquer dès l’année prochaine », poursuit Catherine Rognon. « Les chicanes, les coussins berlinois ont des avantages mais ont aussi des inconvénients. La meilleure solution à mon avis, ce sont ces feux. »

En attendant, Catherine Rognon incite à organiser le plus de contrôles de vitesse possible par la gendarmerie de Morteau, appuyée par le policier municipal belmontois. Dans cette partie haute de Montlebon, les forces de l’ordre ont déjà relevé des vitesses supérieures à 100 km/h.

La maire de Montlebon espère une vraie prise de conscience. Et, en attendant des dispositifs incitatifs, croise les doigts pour que ces imprudences répétées ne provoquent pas de drame de la route…

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